Le président sud-africain Jacob Gedleyihlekisa Zuma est arrivé, mardi, à Alger, pour prendre part à la tenue des travaux de la 5e session de la Haute Commission binationale de coopération entre les deux pays dont les travaux ont pris fin mercredi. Cette session, d'après la presse algérienne, constitue un tournant dans les relations de Pretoria et Alger au vu des accords qui ont été signés, entre autres, dans le domaine nucléaire. En effet, les spécialistes algériens et sud-africains du nucléaire ont cosigné un accord pour le développement de l'énergie nucléaire «à des fins pacifiques.» L'Algérie a décidé de confier la réalisation à deux réacteurs nucléaires, ce qui lui fera quatre en tout, avec les deux que l'Algérie possède déjà, l'un construit par les Argentins et le deuxième par les Chinois. Il s'agit pour le voisin de l'Est de construire avec l'aide sud-africaine, un réacteur de 1.000 MWe La ministre sud-africaine des Relations internationales a évoqué la signature de 26 accords dans divers secteurs d'ici à 2022 et un autre de 2400 MWe à l'horizon 2027. Les deux parties ont rappelé que l'Algérie et l'Afrique du Sud sont toutes les deux signataires du Traité de non prolifération d'armes nucléaires. L'Algérie a des conventions dans le nucléaire avec l'Argentine, la Chine, la France et les Etats-Unis. L'on note que l'Algérie avait déjà mené des pourparlers avec ces pays pour la construction de ses deux futurs réacteurs nucléaires mais qu'ils n'ont pas abouti. Il faut ainsi admettre que les pourparlers algéro-sud-africains autour de ce dossier ont été longs, voire laborieux. L'on rappelle que les deux pays avaient mis au point un programme de coopération dans le domaine du nucléaire, conformément à l'accord qu'ils avaient signé ensemble en 2003. La même année, le Commissaire aux énergies atomiques (Comena) et le ministre sud-africain des Sciences et des technologies nouvelles avaient paraphé ensemble un mémorandum d'entente sur la coopération nucléaire. Mais ce n'est qu'en février 2008, qu'une délégation du Comena s'était déplacée à Johannesburg pour discuter avec ses homologues sud-africains de la concrétisation de cette coopération. C'est à cette époque, qu'Alger avait fait part, lors de ce déplacement, de son intérêt pour la construction par l'Afrique du Sud de deux réacteurs nucléaires pour la génération de l'électricité et le dessalement de l'eau de mer. Autre domaine de partenariat que les diplomates sud-africains qualifient de «stratégique», celui de la formation d'experts algériens dans la technologie du nucléaire et dans sa sécurité. Les experts des deux pays ont eu aussi à conclure des accordsdans le domaine des sports. Il s'agit de la réalisation en Algérie d'un centre antidopage où les Sud-Africains initieront leurs homologues algériens. Les responsables du groupe Sonatrach et ceux de Petroleum South Africa ont, eux aussi, paraphé ensemble, le même jour, un mémorandum d'entente en prévision du lancement d'un programme de coopération dans le domaine des hydrocarbures. La ministre sud-africaine des Relations internationales et de la coopération a évoqué, à l'ouverture des travaux de la commission politique binationale, la signature de plus de 26 accords dans les domains de la defense, de la sécurité, de la santé, de la construction, de l'agriculture, de l'agroalimentaire, du tourisme et de l'industrie en général. Sur un autre registre et pour obéir au rituel, la ministre des Relations internationales et de la Coopération d'Afrique du Sud, Maite Nkoana Mashabane, n'a pas manqué de réitérer l'appui de son pays à la cause sahraouie.