Le président sud-africain Thabo Mbeki a remercié, mardi, son vice-président, Jacob Zuma, sur lequel pèse de sérieux doutes d'implication dans une affaire de corruption. Auparavant, Thabo Mbeki a annulé une visite au Qatar, où il devait prendre part au Sommet du G77 la Chine, pour notamment annoncer une décision très attendue sur l'avenir de son vice-président, Jacob Zuma, cité dans une affaire de corruption. "Le président ne se rendra plus au Qatar pour assister au sommet du G77 car il s'adressera au parlement dans la journée et prendra part à une journée nationale (fête des jeunes) le 16 juin", a indiqué son porte-parole, Bheki Khumalo, en référence à une session extraordinaire des deux chambres du Parlement, convoquée lundi par M. Mbeki. Des informations contradictoires circulent dans les media sud-africains sur le contenu de ce discours, avec la plupart des quotidiens, citant différentes sources, assurant que M. Mbeki allait annoncer aux Sud-africains sa décision de se séparer de son vice-président. La condamnation d'un ancien conseiller et ami de Zuma , il y à deux semaines, à 15 ans de prison ferme dans une affaire de corruption et de fraude a entraîné une crise ouverte au sein de l'alliance tripartite au pouvoir à Pretoria. Selon la justice, M. Zuma, principal prétendant à la succession de Thabo Mbecki en 2009, aurait profité des largesses financières de l'homme d'affaire, Shabir Shaikh, en échange de son influence pour s'assurer d'importants contrats publics. Thabo Mbeki a tenu lundi et mardi matin une série de pourparlers avec les instances dirigeantes de son parti, le Congrès national africain (ANC) et ses alliés du parti communiste et de la puissante confédération des Syndicats d'Afrique du sud (Cosatu) préalablement à l'annonce de sa décision sur ce scandale politique, le plus important auquel l'ANC se trouve confronté depuis son arrivée au pouvoir en 1994.