Chose promise, chose due. Comme il l'avait annoncé il y a dix jours, le ministre chargé des Affaires générales et de la gouvernance, Mohamed Najib Boulif vient de soumettre le dossier de la hausse du prix du lait à l'appréciation du Conseil de la concurrence, en tant que première étape, en vue d'examiner si les dispositions de la loi sur la liberté des prix et de la concurrence ont été respectées, suite à la décision unilatérale des professionnels de ce secteur d'augmenter le prix de cette denrée. Cette décision fait suite à une réunion lundi du ministre avec les patrons de coopératives de lait en vue d'examiner la récente hausse des prix du lait, précise mardi un communiqué de ce département. Le gouvernement prendra toutes les dispositions nécessaires afin de préserver le pouvoir d'achat des citoyens et garantir le respect des dispositions de la loi sur les libertés des prix et de la concurrence, a souligné Boulif lors de cette rencontre. Le ministre a également mis l'accent sur l'importance de ce secteur, sur les plans économique et social, étant étroitement lié à l'agriculture et à la production mais également à la vie quotidienne du consommateur, d'où la nécessité pour tous les intervenants d'assumer leur responsabilité. De leur côté, les patrons des coopératives ont évoqué les problèmes du secteur notamment le coût élevé de la production et des fourrages, ce qui a amené certaines coopératives à le répercuter sur les prix du lait. Lors de ces discussions, précise le communiqué, il s'est avéré que nombres de coopératives de différentes régions du Maroc n'ont pas appliqué une hausse des prix. Certaines d'entre-elles ont même dit avoir été surprises par des dépassements de la part de certains commerçants qui ont augmenté le prix du lait produit par ces mêmes coopératives alors que celles-ci continuaient à le commercialiser à son prix initial, ajoute-on de même source. Reste à savoir si le Conseil présidé par Benamour tranchera dans la hausse appliquée par le leader du marché laitier, à savoir la Centrale laitière au vu de la loi sur la liberté des prix.