Malgré l'alerte du gouvernement de Benjamin Netanyahu à ses ressortissants d'éviter le Maroc en raison des « menaces terroristes grandissantes dans la région de l'Afrique du Nord », les juifs se sont donnés rendez-vous mercredi dernier à Essaouira pour célébrer la hiloula. Près de 1 500 pèlerins juifs venus des quatre coins du monde se sont retrouvés dans cette ville côtière pour se recueillir sur la tombe du Rabbi Haim Pinto, d'après l'agence officielle MAP. Le premier jour de ce moussem annuel de quatre jours a été marqué par l'organisation d'une réception à laquelle a pris part André Azoulay, conseiller du Souverain, Abdelouahab El Jabri, gouverneur de la province d'Essaouira ainsi que des élus et des représentants des autorités locales. Pour rappel, l'Unité antiterrorisme relevant de la tutelle du Premier ministre a recommandé le 19 août dernier aux Israéliens de ne pas se rendre dans certains pays dont l'Egypte, la Jordanie, la Tunisie, la Turquie et le Maroc, en raison de la menace terroriste qui pèse dans la région. « Des groupes islamistes envisagent de mener des attaques terroristes contre des cibles juives et israéliennes à l'étranger », met en garde l'Unité antiterrorisme, citée par le site www.israelnationalnews.com. «Le gouvernement israélien conseille le report des voyages» Cette alerte est due à la situation d'insécurité dans la région du Moyen-Orient et d' Afrique du nord, notamment en Egypte et en Tunisie. Le Maroc a été cité dans le rapport de l'Unité anti-terroriste bien qu'il ne connaît pas de tension comme les autres pays. Le gouvernement israélien a ainsi conseillé ses ressortissants qui souhaitent aller au Maroc de « reporter leurs voyages ». A noter que le mercredi 4 septembre marquera le début de l'année juive. Nombreux sont les Israéliens qui se rendent au Maroc pour célébrer cette fête. Seront-ils aussi nombreux que les années précédentes ? Contacté par Le Soir échos sur l'alerte du gouvernement israélien, Moïse Hamou, responsable de la communauté israélite de Casablanca s'est contenté d'une laconique déclaration : « Nous ne sommes pas au courant de cette alerte », avant de poursuivre : « Ceci relève de la politique et ne nous occupons pas de cela ». Par ailleurs, le gouvernement israélien appelle ses ressortissants « d'agir avec prudence et de rester à l'écart des zones de troubles », et de « consulter les ambassades et consulats israéliens » pour toutes informations. Il fait référence à l'Egypte et à la Tunisie, où la situation sécuritaire demeure instable. En outre, les Israéliens d'Europe ou en provenance d'autres coins du monde « sûrs » sont invités à apporter des modifications à leurs itinéraires de voyage. Le but étant de « décourager les terroristes qui y opèrent et tentent de les kidnapper ». Dans le Sinaï en Egypte, la menace a été qualifiée par l'Unité anti-terroriste de «concrète et très élevée ». Par ailleurs, la menace turque a été qualifiée par l'unité anti-terroriste de «potentielle ». « La Turquie est devenue une destination très prisée par les Israéliens. Les relations entre Jérusalem et Ankara se sont quelque peu dégelées. En juillet, 4% des Israéliens qui ont pris des vacances à l'étranger sont allée en Turquie selon le ministère du Tourisme », souligne le site israélien.