Le Musée du judaïsme marocain abritera pendant le mois d'avril une rétrospective de films-vidéo sur le judaïsme marocain. Des films produits par la Fondation du patrimoine culturel judéo-marocain et réalisés par Zhor Rihili, conservateur du musée et vidéaste-documentaliste. L'occasion de découvrir des documentaires sur des synagogues restaurées et sur des moussems juifs, Hilloula. Le patrimoine juif est à l'honneur au Musée du judaïsme marocain. Durant le mois d'avril, la Fondation du patrimoine culturel judéo-marocain organise une rétrospective de films-vidéo sur le judaïsme marocain. Des films produits par la Fondation et réalisés par Zhor Rihili, conservateur du musée et vidéaste-documentaliste. Au programme, le public aura l'occasion de regarder et de découvrir des documentaires-vidéo sur des synagogues restaurées et sur des moussems juifs, hilloula, qui continuent à drainer des milliers de Juifs marocains établis au Maroc, en Israël ou à l'étranger. Au menu, un film-documentaire de 30 mn sur la restauration de la synagogue Ibn Danan. Une synagogue située à Fès, ancienne de 3 siècles et qui a servi de demeure d'une grande lignée de Rabbins. C'est là que Moshé Ibn Maïmoun, dit Maïmonide, s'était appliqué à rédiger en arabe, vers 1159 - 1165, sa célèbre Epître. Il y a quelques années, la fondation et le ministère des Affaires culturelles du Maroc, avec le soutien de l'UNESCO, ont procédé à sa restauration. Elle n'est d'ailleurs pas la seule. Egalement au programme, un documentaire sur la restauration de la synagogue d'Ifrane de l'Anti-Atlas, à 80 km environ au sud de Tiznit. Une restauration qui a eu lieu en 1999. Le chantier a compris plusieurs étapes fidèlement restituées par ce documentaire. Il s'agit de l'un des plus grands et des plus anciens monuments judéo-marocains du sud du pays. Les chroniques médiévales en parlent comme une étape importante des caravanes vers le Soudan, rôle réactivé aux 18ème et 19ème siècles par l'influence du port d'Essaouira. Le mausolée de Rabbi Mimoun, dans l'antique cimetière voisin a également été réhabilité. Marque de l'attachement des Juifs marocains pour leur pays, les hilloula. Des moussems auxquels, depuis plus de 15 ans, les Juifs marocains du monde entier se rendent en masse pour effectuer des pèlerinages, en mémoire et hommage aux sanctuaires et aux saints enterrés au Maroc. Il est d'ailleurs remarquable que certains saints soient vénérés également par les Musulmans et par leurs concitoyens juifs. C'est le cas par exemple de Rabbi Yahia Lakhdar à Ben Ahmed. Le sanctuaire de Rabbi Yahia Lakhdar abrite chaque mois de mai (le 25 du mois) une cérémonie pleine d'émotion et de dévotion. Les Juifs marocains restés au pays ou résidents à l'étranger et leurs concitoyens musulmans se réunissent devant le sanctuaire à l'occasion de la célébration de la Hilloula. Ce moment privilégié a également fait l'objet d'un documentaire de 30 mn. Et ce n'est pas tout. Un autre documentaire, consacré à la Hilloula de Rebbi Amran Bendiwana, situé à Ouezzane, et qui est, chaque année au printemps, pris d'assaut par une communauté juive venue de tous les coins du monde. C'est là où est enterrée une des grandes figures de la mystique juive. Le rabbin Amram Ben Diwan, mort en 1781 et enterré à quelques kilomètres de Ouezzane, à Asjen. Il s'agit de l'un des saints les plus populaires chez les Juifs marocains. Des projections auxquelles s'ajoute celle de l'Hopital Maimonide (beqor holim). Le tout pour renseigner davantage sur un patrimoine d'une grande valeur et sur un Maroc riche par sa diversité.