Vous êtes ici : Actualités / featured / La Mosquée Hassan II fait le plein pour la Nuit du destin Il est 21h15, l'intérieur de la mosquée est plein à craquer, les croyants commencent à chercher de la place à l'extérieur. Habib, un des Marocains résidant à l'étranger est venu pour passer son congé à Casablanca. Cette nuit, il vient avec son fils et son frère pour prier dans l'espace étendu de la Mosquée Hassan II. Mais il trouve que les forces auxiliaires et les policiers qui organisent cette surface extravagante ne respectent pas les fidèles. « En effet, j'ai assisté à une scène d'intimidation. Un policier criait « poussez vous, poussez vous », alors que les gens priaient avec recueillement. Mais, je ne peux pas nier que la Mosquée Hassan II est la meilleure chose qu'a édifiée le défunt roi », nous lance Habib. Youssef, un autre fidèle qui arbore une longue barbe noire est, à son tour, insatisfait du côté organisationnel. Il a assisté pour sa part à la nuit de clôture du Coran samedi. « À cause du nombre phénoménal des gens qui étaient présents, nous avons prié, les uns à côté des autres, les hommes à côté des femmes, annonce-t-il. Le phénomène Kazabri D'après les personnes que nous avons interviewées, les prieurs étaient très nombreux lors de la nuit de clôture du Coran que durant la nuit sacrée. « En fait, samedi, Cheikh Omar Kazabri, l'Imam de la mosquée, terminé la fin du Coran. Et par la suite, il a lu le «Doaa». Il implorait Dieu pour qu'il soit miséricordieux et clément envers la communauté musulmane», affirme Younnes, «une sejjada» sur les épaules. En outre, c'est cette exception qui unifie beaucoup les Musulmans, selon Younnes. «En fait la majorité des gens viennent à la Mosquée Hassan II pour écouter la merveilleuse récitation de Omar Kazabri », enchaîne Said. Les fidèles se déplacent de l'autre bout de Casablanca pour écouter les psalmodies et la lecture coranique apaisante du cheikh Omar Kazabri. Aouad qui attendait sa femme affirme: «D'habitude, je ne viens pas à la Mosquée Hassan II lors des soirées ramadanesques, mais puisque c'est la nuit sacrée et c'est Omar Kazabri qui guide cette panoplie de croyants je me suis déplacé d'El Oualfa à la Mosquée Hassan II. En fait c'est l'occasion propice.» Une brusque bousculade Il est 22h40, on dirait qu'une sonnette d'alarme est déclenchée, la quasi-totalité des personnes qui priaient à l'extérieur de la mosquée ont quitté leur place. Pourquoi? Nous avons posé la question à cheikh Choaib. «les gens ont commencé à partir parce qu'ils ont prié les 8 prières après celle d'Al Ichaa. En fait, prier lors de la nuit sacrée ce n'est pas rester debout jusqu'au Shour, mais aussi un peu de repos et de causeries entre les gens». On a posé la même question au jeune Haitam. Sa réponse était différente de celle du cheikh Choaib. Selon lui, le cheikh Omar Kazabri est parti se reposer quelques heures ce qui a poussé les dévots à quitter la mosquée. «Le cheikh sera remplacé par un autre imam, mais à 2 heures du matin il reviendra et vous allez voir que la mosquée fera salle comble», confirme, Haitam d'un ton certain. Un grand nombre de pieux pensent que la nuit sacrée est l'occasion pour être mieux être récompensé et gracié par Dieu. «Et comme on dit les bienfaits effacent les péchés», en suppliant Dieu. En plus, la nuit sacrée dépasse 1 000 mois de carême et d'abstinence, conclut Samira. Adil Chadli (Stagiaire)