L'imam Omar Al Kazabri, à peine 35 ans, a réussi à rassembler 300.000 fidèles à la mosquée Hassan II pour célébrer la Nuit du Destin. Une formidable image qui ne laisse pas indifférent. Celle des 300.000 fidèles ayant afflué, la nuit du lundi à mardi, à la mosquée Hassan II pour célébrer la Nuit du Destin. Venus nombreux de différentes régions du Royaume, les priants ont été au rendez-vous pour accomplir les prières surérogatoires de la Nuit du Destin, le vingt-septième jour du mois sacré, à la troisième plus grande mosquée au monde. Comme à l'accoutumée, la salle intérieure de la mosquée ne pouvait pas contenir le grand nombre des fidèles étant donnée qu'elle a une capacité de 25 mille personnes seulement. Ainsi, le reste, soit 275.000 priants se sont vus contraints de s'attrouper autour de la place avoisinant la mosquée. D'ailleurs, les fidèles ayant eu la chance d'accéder à la mosquée sont venus trop tôt, même avant le Ftour, pour se réserver une place derrière le fameux Omar Al Kazabri. Les services responsables du volet organisationnel ont veillé, pour leur part, à ce que Laylat Al Qadr se déroule dans des conditions parfaites. Les éléments de la police de la métropole se sont mobilisés pour assurer l'organisation de la circulation dans les environs de la mosquée. Mus par leur attachement fort aux valeurs sacrées de la commémoration de Laylat Al-Qadr, les fidèles ont été portés durant cette nuit douce à haute charge spirituelle par la voix exceptionnelle du «phénomène Al Kazabri». Partout à travers la mosquée, l'on entendait les fidèles pleurer grâce à la forte charge émotionnelle provoquée par la récitation d'Al Kazabri du Coran. Depuis six ans, «Al Imama» des prières surérogatoires est assurée par Omar El Kazabri. Il s'agit d'un jeune érudit du fiqh âgé de 35 ans qui jouit d'une renommée internationale en matière de récitation du Saint Coran. Jouissant d'une très belle voix et d'une maîtrise exceptionnelle des règles du «Tajwid», Omar Al Kazabri a une grande capacité de provoquer l'émotion chez ceux qui l'écoutent en train de réciter les versets du Livre Saint. Originaire de Marrakech, le jeune imam Omar El Kazabri a effectué ses études en Arabie-Saoudite avant de rentrer au Maroc où il s'établira premièrement dans sa ville natale avant de s'installer, en 2002, à Casablanca. Dans la capitale économique, c'est à la mosquée «Bab Al Rayan» au quartier Oulfa que les habitants de la ville l'ont découvert. Cette mosquée, qui venait d'être inaugurée, est arrivée en quelques semaines seulement à devenir la destination préférée des fidèles lors de la prière du vendredi. N'ayant pas une grande capacité d'accueil, la mosquée débordait de croyants qui avaient fini par envahir l'avenue Oum Rabiaa. En mai 2003, quelques jours seulement après les attentats terroristes du 16 mai à Casablanca, il quittera cette mosquée. Certains de ses proches affirmeront qu'il était tellement choqué par l'horreur des attentats qu'il décida de se retirer en silence, avant de rejoindre en 2004 la mosquée Hassan II. Depuis lors, cette mosquée connaît une affluence particulière.