Vous êtes ici : Actualités / Economie / Le Ramadan impacte directement les prix Modifier cet article « L'effet Ramadan aurait un impact de 0,7% sur les prix des produits alimentaires, et l'effet de la saison lié au mois de juillet entraînerait une baisse de -1,3% des prix», voici ce que conclut l'étude du Haut-commissariat au Plan qui évalue les effets du calendrier sur les fluctuations économiques au Maroc, notamment ceux combinés du mois de Ramadan à l'été. Si l'impact du mois de Ramadan était palpable sur les produits alimentaires, son impact sur les autres postes de la consommation non alimentaire n'a pas présenté de répercutions significatives au niveau des statistiques. Effet mitigé sur le prix Les produits alimentaires les plus touchés par cet effet du calendrier demeurent les poissons et les légumes frais. Les prix des poissons devraient, en effet, s'inscrire en hausse de 6% durant le mois de juillet. Cette augmentation serait amplifiée par un effet saisonnier positif, puisque les prix de ces denrées s'apprécient régulièrement durant ce mois (+2% en moyenne). L'impact du mois de Ramadan sur les prix des légumes frais atteindrait 2,2%, mais serait annulé, contrairement aux poissons, par une dépréciation saisonnière importante (-13,6%). Les fruits secs, ainsi que les produits laitiers, ne sont pas en reste: le mois de Ramadan génèrerait un supplément de près de 1% durant le mois de juillet (ce supplément avoisinerait 0,2% le mois suivant). La comparaison des évolutions des prix durant la période juillet-août entre 2012 et 2013 indique que l'impact inflationniste du mois de Ramadan serait contenu. L'inflation additionnelle, due au mois sacré, serait de l'ordre de 0,4 point pour les produits alimentaires au mois de juillet, qui serait totalement annulée le mois suivant. L'industrie du tourisme et du voyage, tout en étant un secteur stratégique pour l'économie nationale, représente un des secteurs les plus touchés par le mois de Ramadan. Les impacts liés à ce mois contrebalanceraient substantiellement les acquis positifs de la haute saison qui coïncide de coutume avec les mois de juillet et août. Par ailleurs, lorsque le mois de Ramadan coïncide avec la haute saison, il jouit d'un effet encore plus important, en raison, entre autres, des arbitrages effectués par les citoyens quant à la programmation de leurs congés annuels et au phénomène de concentration qui caractérise le secteur (un quart des nuitées globales et un tiers de celles des résidents sont en moyenne réalisés pendant ces deux mois seulement). Sachant qu'environ deux tiers des jours du mois de juillet seront des jours de jeûne, cet effet réducteur y est largement plus important, comparativement au mois d'août. L'augmentation des nuitées globales au mois de juillet, en raison de la saison estivale, représenterait environ un tiers cette année. Or avec le mois de Ramadan, cette hausse serait réduite de 44% pour les nuitées globales et à 59% pour celles des résidents. Cette situation correspondrait à une perte de près de 10% au mois de juillet (22% pour les nuitées des résidents), soit l'équivalent de près de 160 milles nuitées (115 mille pour les nationaux). Par contraste, les retombées de la haute saison ne seront touchées qu'à la marge durant le mois d'août 2013. Toutes proportions gardées, les sept (ou huit) jours de jeûne que l'on observerait durant ce mois ne vont occasionner qu'une baisse de 6,5% des nuitées (-16% pour celles des nationaux). Le transport aussi Le transport par voie ferroviaire n'est pas épargné par le chevauchement entre la saisonnalité et le mois de Ramadan. Si le mois de juillet permet d'avoir un effet positif correspondant à 25% de l'activité des trains, le mois de Ramadan serait à l'origine d'une baisse de régime de l'ordre de 52%. Au moi d'août le secteur enregistre + 38 % de son activité qui est accompagnée par un effet de ramadan de moindre intensité (-11%), ce qui, à l'issue de la combinaison de ces deux effets contradictoires, impliquerait un surplus d'activité de 27%. Modifier cet article