Le cinéma marocain a la part belle au Festival Cinemar de Rotterdam. Cinq films sont en effet en compétition à la sixième édition prévue du 20 au 24 mai. Il s'agit de «Moussem El Mchaoucha» de Ahed Bensouda, «Kharboucha» de Hamid Zoughi, « Zamane rifaq» de Mohamed Chrif Tribeq, «Awlad Lablad» de Mohamed Ismail et « Les oubliés de l'histoire» de Hassan Benjelloun. Les films marocains de la compétition ont un dénominateur commun. Ils sont tous sortis à la même époque et dont certains sont toujours projetés au cinéma. C'est le cas des «Gars du bled» le dernier film de Mohammed Ismael qui en est déjà à sa troisième semaine de succès. Ce long métrage avec Mouna Fettou et Rachid El Ouali pour ne citer que ceux-là, raconte l'histoire de M'faddal, Abdelhamid et Abdeslam, trois amis intimes qui ont brillamment réussi leurs études supérieures à Rabat pour se retrouver tous, par la suite dans les rangs des diplômés chômeurs. Après une longue et dure quête du travail, les chemins des trois amis se séparent. Abdelhamid et Abdeslam décident de retourner à leur village natal, Oued Laou, une petite ville au nord du Maroc. Ils ont l'intention de réaliser leurs petits projets respectifs pour intégrer et conquérir le marché du travail ; des projets relevant d'une désharmonie totale en rapport avec leurs diplômes. Subventionné par une cellule de fondamentalistes musulmans, Abdelhamid va ouvrir un cybercafé à Oued Laou. Cette édition rendra hommage à trois artistes nationaux. Il s'agit de Mohamed Hassan El Joundi, Thourya Jabrane et Naïma Lmcherqui Par ailleurs, «Le temps des camarades» date de 2009. Son auteur, Chrif Tribek est déjà en train de travailler sur son second opus. Son premier film est inspiré des mémoires du temps des études universitaires de son ami Aziz Kanjaa. Chrif Tribak trace l'histoire d'un groupe appartenant à l'UNEM face à la montée des islamistes déjà en force. À travers le portrait de Saïd et Rahil, c'est la nostalgie d'une époque où le militantisme revêt une importance au milieu des étudiants. Le rôle de Saïd est incarné par Mohamed Assou, un jeune étudiant en informatique, récemment débarqué dans le cinéma par hasard, pour la première fois sous la direction de Chrif Tribak. Ces films sont en compétition pour le Grand prix et les prix de la meilleure réalisation, du meilleur acteur, meilleure actrice ainsi que le prix du public.Présidé par le critique cinématographique, Omar Khammar, le jury comprend le réalisateur algérien, Karim Traida, la réalisatrice marocaine, Bouchra Ijourk, l'homme de théâtre, Mustapha Ramdani et Bernarde Lemanse, professeur en cinéma international. Cette édition rendra hommage à trois artistes nationaux, annonce le directeur du festival, ajoutant qu'il s'agit de Mohamed Hassan El Joundi, Thourya Jabrane et Naima Lmcherqui. Le festival sera marqué également par une conférence sur le cinéma marocain, qui célèbre son cinquantenaire, outre la projection du film «Wachma» du réalisateur Hamid Bennani. Cinemar 2010 : Le Jury Bernadette Laumans (Pays -Bas) Mustapha Ramdani (Maroc) Omar Benkhemmar (Maroc) Karim Traïdia (Pays- Bas) Bouchra Ijourk (Maroc)