Le premier long-métrage «Histoire d'un lutteur Mchaouchi» de Mohammed Ahed Bensouda décrit une période de l'histoire du Maroc où Mchaoucha était un sport de combat pratiqué pendant les festivités du moussem du Mausolée Moulay Idriss de Fès. Après avoir réalisé une dizaine de courts métrages et un téléfilm «Khyal dib» (L'ombre du loup) pour 2M, le jeune cinéaste Mohammed Ahed Bensouda vient de réaliser son premier long-métrage «Maoussem Lamchaoucha» (L'histoire d'un lutteur Mchaouchi). Sélectionné en compétition officielle, ce film a été projeté lors du deuxième jour de la 11ème édition du Festival national du film de Tanger, qui se poursuit jusqu'au 30 janvier. Ce film, qui constitue une fable traditionnelle, a participé dans d'autres festivals du cinéma à l'étranger, «décrit une période de l'histoire de Fès, particulièrement à la fin du 19ème et début du 20ème siècle», a indiqué Mohammed Ahed Bensouda lors d'une conférence de presse organisée, lundi 25 janvier, autour du thème de ce film. Le film raconte une belle histoire d'amour entre le jeune menuisier Slimane et la belle et radieuse Saâdia. Celle-ci est l'unique fille de l'Haj Lamfadel, grand marchand de viande séchée à Fès. Le rêve de tous les jeunes de la ville était de l'épouser. Grand lutteur de «Mchaoucha», Tabokh sème la terreur parmi les habitants de la ville. Il réussit à se faire une grande fortune en pratiquant le commerce du bétail. Et très amoureux de Saâdia, Tabokh usera de tous les stratagèmes pour l'épouser. Il réussit ainsi à tendre un piège à l'Haj Lamfadel en lui prêtant beaucoup d'argent. Très endetté, le vieil homme se sent obligé de lui donner la main de sa fille. Le jeune amoureux Slimane quitte la ville de Fès pour s'initier au sport de «Mchaoucha». Et pour mieux se perfectionner dans cette discipline, il part à la recherche d'un ancien Mchaouchi. Celui-ci accepte difficilement d'être son maître. Grâce à son assiduité et sa ferveur, Slimane, qui devient en peu de temps un Mchaouchi, décide de retourner à Fès pour mettre terme à la tyrannie de Tabokh. Le film se termine par l'assassinat du jeune Slimane par un serviteur et homme de confiance de ce dernier. «J'ai voulu faire un film classique avec une fin à la fois victorieuse, heureuse et tragique», a précisé Mohammed Ahed Bensouda. Ce film a connu la participation de Hicham Bahloul et Rim Chmaou qui ont respectivement interprété les deux rôles de Slimane et Saâdia. Le grand acteur marocain Hamidou a incarné le personnage de l'Haj Lamfadel. Tandis que le personnage de Tabokh a été interprété par Abdellah Ferkous. Le rôle de l'ancien Mchaouchi et maître du jeune Slimane a été tenu par Azelarab Kghat. Agé de treize ans, Othman Belaouji a encore une fois fait preuve de son talent dans l'interprétation de l'apprenti du jeune menuisier Slimane. Il a déjà participé à six courts métrages et au téléfilm «L'ombre du loup» de Mohammed Ahed Bensouda.