Nous somme à Maârif, un des quartiers les plus huppés de la ville. Tout près de la place Mehdi Ben Barka, devant un grand parking, des déchets ménagers jonchent la voir publique. Le même spectacle se répète un peu partout dans le quartier. Devant les magasins, les immeubles ou aux coins d'une rue, restes de nourritures, débris de verre, sachets en plastiques, sont légions, sans parler des odeurs nauséabondes qui s'en dégagent et qui agressent les narines des passants. Ce qui retient l'attention de tout le monde, surtout les habitants du quartier qui doivent faire face a ce problème de saleté tous les jours. L'absence de bacs à ordures est le problème majeur. Les seuls et rares bacs qui existent sont déjà surchargés, débordant de déchets. « Le matin, à l'ouverture du magasin, je ne remarque pas vraiment grand chose. C'est vers midi que les choses se corsent et les odeurs deviennent plus fortes ! », s'exclame une vendeuse, installée derrière son comptoir. Ce témoignage est répété par l'ensemble des habitants du quartier Mâarif qui se posent tous la même question : Quand est-ce que le problème des bacs à ordures va-t-il être réglé ? Inconfort et problèmes de santé les habitants, les commerçants, et les passants ne cachent pas leur mécontentement en regardant l'état du Mâarif d'aujourd'hui, alors qu'il était connu pour être un quartier chic et propre. « Il n'y a pas de bacs à ordures, les habitants sont donc obligés d'abandonner leur déchets ménagers n'importe où. Tout le monde fait la même chose ! Ils attendent qu'on achète nous-mêmes les bacs à ordures, mais ce n'est pas à nous de le faire », vocifère un concierge, alors qu'il dépose lui-même des sachets en plastiques sur une masse déjà volumineuse de déchets ménagers, avant de s'éclipser à l'intérieur d'un immeuble. L'impact sur la santé des citoyens est avéré. Les ordures représentent un réel danger sanitaire qui peut avoir de lourdes conséquences en termes d'inconfort et influencer négativement la qualité de vie d'un grand nombre de concitoyens. Un système défaillant… Contacté par Le Soir échos, Ahmed El Kadiri, président de l'arrondissement Maârif, la gestion des déchets relève maintenant du Conseil de la Ville. « Avant c'était l'arrondissement qui posait les bacs à ordures dans les quartiers. Maintenant, la gestion a été déléguée à plusieurs société, notamment Sita El Beida qui intervient à Maârif », nous informe-t-il. La société aurait donc « proposé » de vendre les bacs à ordures, au prix de 2 000 DH chacun. « Ces bacs à ordures ont été perdus, déplacés voire même volés. La gestion déléguée est bâtie sur l'échange de services. Les habitants de chaque immeuble devront donc cotiser pour acheter un bac à ordures, afin d'éviter que les déchets ne s'accumulent », propose le président de l'arrondissement Maârif, avant de rappeler que ce domaine relève désormais du Conseil de la ville. Une solution qui ne convient pas aux habitants, qui sont décidés à en trouver une autre…