Les bacs d'ordures de grande dimension sont devenus une calamité dans la ville de Casablanca : les services de collecte tardant à passer, ils débordent de déchets et donnent l'impression de dépotoirs anarchiques dans les quartiers d'habitations. Spectacle quotidien qui prouve que le service de collecte des ordures ménagères laisse trop à désirer dans la capitale économique. Pourtant ce service coûte aux Casablancais un million de dirhams par jour soit 3 milliards de centimes par mois pactole que partagent trois concessionnaires. Les dépotoirs qu'on connaissait avant la délégation des services de collecte reviennent. De plus parce que les bacs à ordures ne sont jamais lavés ils empuantissent l'environnement. Les passants en savent quelque chose. Dans le quartier, à cause des nuisances olfactives, il arrive que des habitants se rebiffent parce qu'on dépose ces bacs près de chez eux. Les uns et les autres éloignent les bacs qu'on retrouve parfois au milieu de la chaussée. Dans le meilleur des cas quand il y a un syndic d'immeuble les bacs, devenus ennemies publics d'un environnement sain, sont lavés régulièrement. Parfois des sociétés de collecte d'ordures se prennent à laver les bacs le soir. Mais seulement ceux se trouvant à proximité de certains établissements, restaurants par exemple, et sur leur instigation comme on le voit dans la photo boulevard Mohammed V par des agents de Sita El Beida. Pourquoi on ne fait la même chose pour les autres bacs dans les autres coins juste à quelques dizaines de mètres plus loin ou s'agit-il d'une prestation de service sur commande ? se demandent des citoyens. Pourquoi on ne fait pas la même chose pour d'autres quartiers. Dans les autres quartiers de la ville et pour tous les concessionnaires de collecte des ordures, le spectacle des déchets qui débordent des bacs est devenu courant. Officiellement c'est 3000 tonnes de déchets qui sont ramassées dans les quartiers de Casablanca par les sociétés déléguées. Mais en réalité bien des déchets sont abandonnés en attendant une autre tournée.