Chaque mois, une soirée est organisée à Casablanca pour et par les Casablancais, avec pour but de verser un montant à une des associations de la ville, pour aider les plus nécessiteux. Faire découvrir ou redécouvrir aux «Casaouis» la ville blanche, faciliter l'échange et les rencontres entre des personnes différentes en garantissant l'ouverture à tous, et soutenir des projets solidaires, à titre caritatif. Ce sont là les trois principes fondamentaux des Jeudis Casaouis. Ces trois piliers, qui font jusqu'à aujourd'hui l'esprit des Jeudis Casaouis, sont à l'origine du nombre incroyable de personnes que les soirées arrivent à réunir. Pour beaucoup, la soirée des Jeudis Casaouis était «une bulle d'air frais», une soirée différente car «relaxante», «ouverte» et «décontractée». Pour d'autres, c'est une occasion pour faire de nouvelles rencontres, parler de Casablanca, mais aussi contribuer indirectement dans l'aide des associations à but non lucratif. Un noyau actif de 3 personnes est derrière la gestion et l'organisation des événements. Les jeudis s'appuient désormais sur un collectif participatif et inclusif. L'idée est que chaque personne ayant un projet ou une idée à partager puisse participer aux Jeudis Casaouis, d'une manière ponctuelle ou régulière. Les Jeudis Casaouis privilégient aussi le principe de collaboration entre les personnes et la conjugaison de compétences différentes et complémentaires pour donner naissance à des projets nouveaux et créatifs. Au bout de 3 ans de soirées organisées régulièrement, les participants aux Jeudis Casaouis sont passé de 50 à plus de 500 personnes en moyenne ces derniers mois, le concept originel devenait, en quelque sorte, victime de son succès. Selon Gabriel Miguez, un des organisateurs des soirées, le succès grandissant du concept devenait de plus en plus contraignant et le nombre d'invités par soirée limitait les Jeudis Casaouis en termes de lieux. « Nous étions face à des personnes qui arrivaient en groupes importants. Ce qui rendait le dialogue et les nouvelles rencontres plus compliqués. Ce constat nous a amenés à marquer une pause d'un mois. Une pause indispensable qui nous a permis de réfléchir à une manière d'insuffler un nouvel élan aux Jeudis Casaouis», nous explique Gabriel Miguez. Les Jeudis Casaouis sont revenus donc aux principes « d'échanges et de partage » pour refaire de ce rendez vous une soirée particulière. Le concept Baz-Art est alors apparu, comme bazar et art, un nom qui correspond aux soirées vers lesquelles les Jeudis Casablancais se dirigent. « Le but de Baz-Art est de découvrir des talents locaux, appeler les gens à donner leur avis, à réagir et à participer. C'est un souk culturel et créatif qui regroupe une multitude d'ateliers et de performances. Pour la première, par exemple, nous avons eu un atelier photo insolite, un atelier Slam, un court-métrage... L'idée est d'avoir un thème pour la soirée », précise Gabriel Miguez. La soirée du jeudi 30 mai est la deuxième soirée de Baz-Art, dont une partie des revenus sera versée à l'Association Maroc Avenir qui a pour but d'accompagner, valoriser et orienter de jeunes élèves en difficulté scolaire, issus de milieux défavorisés. Au programme, des ateliers, Des live recording, une riche collection de tableaux d'artistes contemporains marocains de tout horizon et de la musique… Les Jeudis Casaouis ont donc repris du souffle et sont à leur but initial : s'affranchir et créer des passerelles d'échanges d'idées créatives et de projets artistiques. « Les Jeudis Casaouis permettent surtout à des initiatives casablancaises de se produire ailleurs, et vice versa », conclut Gabriel Miguez.