Spectacle d'ouverture époustouflant réalisé par le célèbre compositeur de lumière Xavier de Richemont. Bilan satisfaisant pour la 7ème édition du Festival de Casablanca. Le concert du rappeur américain 50 Cent a attiré plus de 170.000 spectateurs. Créé en 2005 par les autorités de la ville, Wilaya du Grand Casablanca, Ville de Casablanca, Région du Grand Casablanca et Conseil Préfectoral de Casablanca sous le Haut Patronage de SM le Roi, le Festival de Casablanca est devenu un rendez-vous incontournable, non seulement pour les casaouis mais aussi pour les différents fans du Festival qui viennent de différents coins du monde. Pour cette 7éme édition, le bilan est satisfaisant avec la participation de nombreux artistes de renommée internationale. L'un des moments forts de cette année fut le spectacle d'ouverture qui a émerveillé les milliers de spectateurs sur la place de la Wilaya. En plus des créatures célestes et lunaires qui ont évolué au-dessus du public, une surprise de taille attendait la foule. Pour les 60.000 personnes présentes, un spectacle surprenant a surgi de la fresque murale du palais de justice. Une impressionnante œuvre spécialement conçue par Xavier de Richemont pour la ville de Casablanca. Ce compositeur de lumière est un artiste hors du commun qui a réalisé des merveilles au cours de sa carrière. Pour Casablanca, il a imaginé des mosaïques de lumières et de sons qui ont nécessité le traitement de plus d'une dizaine de milliers d'images. Le palais de justice s'est transformé, pour un laps de temps, en un endroit magique, un lieu de partage et d'émotions, une programmation musicale riche et variée issue d'un cocktail de style musical. En effet, tout au long des 4 jours, les quatre scènes réparties à travers la ville, la scène Rachidi, celles d'El Hank, de Sidi Bernoussi et de Ben M'Sick, ont vibré sous la magie des concerts donnés par des grands artistes nationaux et internationaux. C'est Ayo qui a ouvert le bal le mercredi 13 juillet à la place Rachidi. Cette chanteuse à la voix d'or, avec sa guitare électrique, a fait fureur auprès de ses fans qui ont été nombreux à venir admirer leur idole sur scène. En même temps et à l'autre bout de la ville, sur la scène Sidi Bernoussi, le chanteur de chaâbi Saïd Ould Lhouwate, a retrouvé son public, ses fans dans une ambiance de fête et de chaâbi. Cette édition a accueilli l'une des idoles de la chanson arabe, Marcel Khalifa, qui a rendu hommage au défunt Mahmoud Darwich avec son ensemble El Mayadine. Un concert qui restera gravé pendant longtemps dans la mémoire des Marocains. Marcel Khalifa a séduit ses auditeurs et a été touché par leur forte présence et leur connaissance de son répertoire. Le chanteur palestinien a vécu une première expérience, celle de chanter debout devant un public, lui qui est plutôt habitué à se produire assis, dans des salles fermées. Outre l'hommage rendu par Marcel Khalifa au poète palestinien le groupe marocain Bob Maghrib a, de son côté, rendu hommage au roi du reggae Bob Marley avec des instruments 100% marocains. Ce bonheur a été renouvelé encore une fois avec le groupe californien, Groundation, le jeudi 14. D'autres groupes ont fait fureur auprès de leurs fans, notamment Darga, Amazigh Kateb et le batteur algérien, Karim Ziad et ses admirables envolées rythmiques. Sans oublier le spectacle du rappeur marocain Don Bigg qui s'est produit vendredi 15 juillet sur la scène de Ben M'sik devant plus de 150.000 personnes. Pour la soirée de clôture, les organisateurs ont vu grand. En effet, la scène d'El Hank a vu l'affluence de 170.000 spectateurs qui se sont déplacés pour voir la légende du rap, le chanteur américain 50 Cent. Cette soirée a été le point d'orgue de cette 7ème édition où le rappeur a chanté ses nombreux tubes. Une ambiance d'euphorie et de transe qui a surpris 50 Cent lui-même. Ce dernier a déclaré aux organisateurs, après son spectacle, que c'était un des concerts les plus marquants de sa carrière, plus de 5.000 fans l'attendaient à la sortie du parking du backstage. Fidèle à sa vocation d'être un spectacle à caractère pluridisciplinaire, le Festival de Casablanca a assuré, outre la programmation musicale et luminaire, une manifestation culturelle autour de tables rondes, concerts, expositions, théâtre, visites… C'est en effet la programmation de Nouzah Fennia qui a constitué un vecteur de rencontres, de débats culturels et citoyens au cœur de la sphère publique. C'est dans ce sens que le Festival de Casablanca a proposé quatre jours de manifestations culturelles éclectiques et originales, destinées à faire découvrir la richesse et la diversité culturelle de la cité blanche, dans un esprit d'ouverture, de dialogue et d'échanges avec les artistes de la ville. Au programme, la danse époustouflante de 2K-far. La troupe a offert une immersion dans l'eau se distinguant de toute forme de classification. S'inscrivant dans une dynamique d'ouverture sur la société civile, le Festival a vu la participation des acteurs associatifs à l'image de l'Association initiative urbaine de Hay Mohammadi. Un bouquet coloré que les adolescentes de l'Association ont présenté à travers une création originale de slam, rap, danse et théâtre. La poésie était également présente avec «La machine à peindre» de Mustapha Chafik et sa Karossa ambulante. L'interactivité était également au menu des festivités avec Guy Limone et sa vague bleue. Une merveilleuse mosaïque a été réalisée avec les passants dans un processus créatif et participatif. Plusieurs débats et tables rondes ont été organisés à l'école des Beaux-Arts autour de la thématique «Circulation de la culture». L'aboutissement de ce projet sera la création de capsules qui seront diffusées sur le web et dans lesquels les acteurs et le public interpellent les responsables politiques. Le but du Festival de Casablanca est de valoriser les lieux emblématiques de la ville ou peu connus du public.