Le dialogue social est toujours au point mort. Abbas El Fassi était absent de la réunion tant attendue du vendredi censée redonner un nouveau départ à ce processus, et qui s'est soldée par le retrait de la CDT de Noubir Amaoui. Une décision prise à l'issue d'une réunion extraordinaire du bureau exécutif de cette centrale. Les causes? Elles se résument en deux points essentiels: Premièrement, la CDT dénonce en effet que le dialogue social a été vidé de sa substance. Une critique qui ne concerne pas uniquement la CDT. Certains syndicats adoptent le même constat mais sans aller jusqu'à rompre le cordon ombilical avec le gouvernement. Deuxièment, la CDT explique également les raisons de son retrait parce que le gouvernement a fait peu de cas des propositions de la centrale concernant notamment la méthodologie et l'ordre du jour des rounds du dialogue social. La décision du retrait de la CDT a été, par ailleurs, accompagnée d'une proposition, encore une, comprenant notamment la nécessité de fixer une date pour une réunion de dialogue collectif entre les trois parties (syndicats les plus représentatifs, gouvernement et patronat) avec la présence du Premier ministre et les secrétaires généraux des centrales et la présidence de la CGEM. Ces sorties sont une marque exclusive de la maison Amaoui. On se souvient de la « démission » des conseillers de la CDT à la 2e Chambre ou encore des grèves unilatérales décrétées par la CDT. En une semaine, la CDT a brillé par deux décisions. Mardi dernier, la centrale de Noubir Amaoui a reporté sine die les marches qu'elle devait organiser dans plusieursvilles suite à une communication téléphonique émanant de Taib Cherkaoui, le ministre de l'Intérieur. Et le vendredi, la CDT claque la porte du dialogue social. Ces sorties sont une marque exclusive de la maison Amaoui. On s'en souvient de la « démission » des conseillers de la CDT à la 2e Chambre ou encore des grèves unilatérales décrétées par la CDT. La réunion du vendredi n'a point dérogé à la règle. Fidèle à son habitude de jouer la montre, le gouvernement a réussi à imposer sa méthodologie de travail en l'occurrence fixer les points qui feront l'objet de discussions lors des prochains rounds du dialogue social.