Les écoles traditionnelles ou coraniques auront leur festival. La première édition de cette manifestation aura lieu du 19 au 26 mars à Taroudant à l'initiative de la Fondation Souss des écoles traditionnelles. L'événement, initiée en collaboration avec le ministère des Habous et des Affaires islamiques et le Conseil supérieur des oulémas, vise à «mettre en exergue le rôle de ces établissements d'enseignement coranique dans la préservation de l'identité marocaine». «Nous visons à travers l'organisation de cette manifestation, qui sera une tradition annuelle, la préservation de l'enseignement traditionnel et de l'identité marocaine», souligne au Soir échos Laârbi Akesbi, secrétaire général de la Fondation Souss des écoles traditionnelles. En somme, le festival a pour objectif la réhabilitation des écoles traditionnelles qui jouent depuis des décennies un rôle de premier plan dans la diffusion des connaissances, de la culture arabo-musulmane et de l'enseignement du coran et même des sciences. Avant la création des écoles modernes, ces écoles représentaient les seuls établissements d'enseignement au Maroc. On y apprend non seulement la syntaxe et le fikh, mais également la littérature, la terminologie des hadiths, la tradition du Prophète, l'arithmétique, la logique, la théologie, la dogmatique, et même la médecine. Certaines medersa se sont spécialisées dans l'une ou l'autre de ces branches. Les lauréats de ces écoles poursuivent leurs études supérieures à la prestigieuse école Al Quarawiyine à Fès. D'autres optent pour Al Azhar en Egypte. «Les écoles traditionnelles connaissent une grande affluence. Certains établissements comptent plus de 400 étudiants», renchérit Laârbi Akesbi. Cette première édition sera axée sur Al Madhab Al Maliki. Une série de conférences est prévue au programme.