Casablanca, la plus grande ville du Royaume est connue surtout pour sa circulation infernale. Conduire sa voiture dans la capitale économique est devenue un vrai calvaire pour les Casablancais. Même avec la mise en service du tramway depuis le 12 décembre 2012, les citoyens se plaignent toujours de leur prise en otage quotidienne dans les bouchons. Hassan, fonctionnaire, doit passer chaque jour par le centre ville, afin d'arriver à son lieu de travail. « je n'ai pas remarqué un grand changement après le tramway, je passe toujours beaucoup de temps dans les embouteillage, et je sors toujours avant l'heure afin de ne pas arriver en retard», nous confie-t-il avant d'ajouter «il est vrai que les embouteillages ont diminué mais le problème c'est qu'ils sont toujours là, donc le tramway n'a pas réglé le problème de la circulation ». Une deuxième ligne de tramway s'impose L'état de la circulation dans la métropole, qui est toujours aussi ingérable, montre aisément qu'il est nécessaire de trouver une autre alternative, en vue de contribuer à la décongestion du flux incessant des voitures. L'objectif principal étant de transporter une plus grande masse de population. La mise en place d'une deuxième ligne apparaît donc essentielle. La première question qui est apparue au maître d'ouvrage, Casa Transport, est de créer une deuxième ligne en site propre qui devrait desservir les zones prioritaires dans la ville, en terme de voyages, à savoir le boulevard Zerktouni, Maârif, Mers Sultan, Sbata, Quartier Moulay Rachid et Tacharouk. Selon une source de Casa Transport, ce bassin compte environ 2 millions de personnes, et représente une grande masse de déplacement. Quel est donc le mode de transport le plus approprié sur cet axe ? Les stades préliminaires des études de Casa Transport ont montré qu'une deuxième ligne de tramway n'allait pas répondre aux attentes des citoyens. Les bus à haut niveau de service (BHNS), qui n'avaient pas une grande capacité, ne pouvait pas non plus résoudre le problème de circulation dans la ville. Le dernier recours est donc la construction d'une ligne de métro, étant donné sa plus grande capacité (environ 400 000 voyageurs par jour). Le choix restait à faire entre un métro aérien et un métro souterrain. Selon la même source de Casatramway, le métro aérien coûterait moins cher en termes de travaux. Casa Transport a donc décidé de s'inspirer du modèle chilien, la ville de Santiago ressemblant à Casablanca, en optant pour un modèle fonctionnel qui répond aux besoins des voyageurs avec le moindre coût possible, et qui s'insère facilement dans le paysage casablancais. Un voyage pour rechercher des sources de financement Cette nouvelle ligne de métro aérien, d'une longueur entre 15 et 18 kilomètres, nécessitera, selon les études d'avant projet, un budget de près de 8 milliards de DH. Afin de chercher des possibilités de financement pour les travaux de cette deuxième ligne, une délégation, composée du maire de Casablanca, Mohamed Sajid, du directeur général de Casa Transport, Youssef Draiss, et du Président du Conseil de la région du Grand Casablanca, Mohamed Chafik Benkirane, s'est rendue aujourd'hui même en Turquie. La présence et l'engagement de toutes ces entités publiques représente l'importance de la mise en place de cette nouvelle ligne de tramway pour la ville de Casablanca..