Le journaliste et opposant tunisien Taoufik Ben Brik est libre. Mardi vers 05h00 du matin, heure locale, l'auteur d' «Une si douce dictature», entre autres, sort de prison après avoir purgé les six mois de sa condamnation pour une bizarre affaire d'agression d'une automobiliste. Alors que la défense et l'ONG Reporters sans frontières ont qualifié de politique le procès de Ben Brik et, de surcroît, monté de toutes pièces. Une sorte de punition pour ses écrits contre le régime en place en Tunisie. Ce genre d'accusations a le vent en poupe en Tunisie. Les condamnations de l'avocat Mohamed Abbou ou encore du journaliste Slim Boukhdir en sont deux parfaits exemples. A sa sortie de prison, Taoufik Ben Brik a repris goût à la liberté d'expression. Les six mois de détention n'ont pas entamé sa détermination à dénoncer toutes les restrictions de ce genre. Dans des déclarations à la presse française, le journaliste revient sur les conditions de sa détention affirmant qu' «on m'a interdit tout papier, stylo, ou livre. Les visites étaient limitées à ma famille, je ne pouvais pas voir mes avocats. Toutes nos rencontres étaient très contrôlées et nos discussions sur écoute, dès que nous évoquions [le président tunisien] Ben Ali, la communication se coupait».