Les autorités tunisiennes ont démenti que Taoufik Ben Brik, opposant déclaré au président Zine Al-Abidine Ben Ali, ait été emprisonné pour des raisons politiques. La famille du journaliste et opposant tunisien Taoufik Ben Brik, condamné à six mois de prison le 26 novembre, a entamé une grève de la faim pour presser en faveur de sa libération, a déclaré jeudi son épouse. Taoufik Ben Brik a été jugé coupable d'agression sur une femme. Lors de son procès, il a nié les faits retenus contre lui et s'est dit victime d'une provocation de la police. Selon Amnesty International, il souffre de diabète, de diarrhée chronique et du syndrome de Chushing, qui provient d'un désordre hormonal. Ses proches lui ont rendu visite mercredi à la prison de Seliana, au nord-ouest de Tunis, et se sont dits choqués par son état de santé. «Il souffre beaucoup (...), les seules armes qu'il nous reste, ce sont nos corps», a déclaré à Reuters sa femme, Azza Zarrad. Elle a précisé qu'elle-même, ses cinq frères et ses deux sœurs cesseraient de s'alimenter jusqu'à ce que le journaliste soit libéré. «Nous avons choisi de mourir ou de vivre dignement», a-t-elle dit. Les autorités tunisiennes ont démenti que Taoufik Ben Brik, opposant déclaré au président Zine Al-Abidine Ben Ali, ait été emprisonné pour des raisons politiques. Agé de 49 ans, le journaliste collabore avec plusieurs journaux français. Il avait mené une grève de la faim en 2000 pour obtenir un passeport, qui lui avait été délivré.