Le coup d'envoi du programme de reconstitution des palmeraies de Tafilalet a été donné, samedi dernier, à l'occasion la commémoration du 40e anniversaire de la Journée de la Terre. Une enveloppe financière de l'ordre de 16,4 millions de DH a été débloquée pour ce vaste projet à Douira dans la commune d'Aoufous relevant de la province d'Errachidia. Celui-ci s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme national d'un million de palmiers dattiers à l'horizon 2015. L'objectif premier de ce programme, qui s'inscrit dans le cadre du Plan Maroc Vert au niveau de la Région Meknès-Tafilalet, est d'améliorer le niveau de vie des populations locales. Il profitera d'une superficie d'environ 27.500 ha à l'horizon 2020 et permettra la création d'un million de postes d'emploi dans la région. La cérémonie de lancement du programme de reconstitution des palmeraies de Tafilalet a été présidée par le gouverneur de la province d'Errachidia, Abdellah Amimi. Lors de la première opération initiée dans le cadre de ce programme, il a été procédé à la plantation de 500 palmiers dattiers et à la distribution de 4.220 vitro-plants au profit de 14 agriculteurs de la zone d'action de l'Office régional de mise en valeur agricole du Tafilalet, ORMVAT. Le programme global de cette opération comprend la distribution de plus de 40.000 vitro-plants à plus de 300 agriculteurs, dont plus de la moitié réservée à la densification des palmeraies traditionnelles. Selon l'ORMVAT, l'effectif des palmiers dattiers dans la région de Tafilalet est d'environ 1.500.000 pieds produisant, en moyenne, 26 mille tonnes/an (moyenne sur 10 ans), ce qui représente 26% de la production nationale. La valeur moyenne annuelle de la production est estimée à 260 millions de DH. La composition variétale de la région est caractérisée par des variétés connues à l'échelle nationale et internationale telles que le Mejhoul et Boufeggous qui ne représentent que 26% du patrimoine phoenicicole, précise un communiqué de l'Office régional de mise en valeur agricole du Tafilalet. L'ORMVAT a ajouté que le secteur phoenicicole génère 1,5 million de journées de travail par an et participe à la stabilité de la population rurale au niveau des oasis. Il contribue aussi à hauteur de 65% dans la formation des revenus des exploitations oasiennes.