On ne connaîtra le nom de celui qui dirigera la commission administrative de l'USFP que le 19 janvier. C'est aussi à cette date là que le nouveau bureau politique sera enfin constitué. Après l'élection de son Premier secrétaire au bulletin secret, en mi-décembre dernier, le parti de la Rose a entamé, samedi au Centre national des sports Moulay Rachid à la Maâmora, l'élection des membres de la commission administrative. Une longue et éprouvante étape, qui s'est poursuivie le lendemain jusqu'au soir. Une lourde opération À l'heure où nous mettions sous presse, le dépouillement des bulletins de vote se poursuivait encore. Il est question d'élire 300 représentants du parti sur le plan régional et national à raison de 150 pour chacune des deux listes afin de constituer « le Parlement de l'USFP ». « Contrairement à ce que certains prétendaient, il n'y a eu aucun conflit ou faiblesse du taux de participation. L'opération s'est même déroulée dans une ambiance marquée par l'affluence des militants, dont certains, ont supporté des trajets de mille kilomètres pour participer aux élections », déclare au « Soir échos » le Premier secrétaire de l'USFP, Driss Lachgar. Enthousiaste, ce dernier ne cache pas sa joie de réaliser que la controverse alimentée par son élection à la tête du parti n'a pas eu l'impact redouté, celui d'un éventuel boycott des élections par la majorité. « L'élection s'est déroulée comme une démarque automatique sans aucun écueil et dans la plus grande fluidité. Ce qui me permet d'estimer le taux de participation à 95 %. Ce qui démontre et prouve à la fois l'importance de cette étape dans la gestion du parti », affirme Lachgar. Que l'élection du président du « Parlement de l'USFP » soit fixée pour samedi prochain ne relève pas d'un report, mais d'une logique programmée. «Il était évident que le dépouillement allait nécessiter énormément de temps. Ce report était prévu », indique Abdelhadi Khairat, membre du bureau politique du parti. Le résultat du vote ne sera connu que mardi prochain, par la publication de la liste des 300 élus dans les deux journaux du parti. Une vision à éclaircir Une fois cette phase dépassée, l'USFP pourra enfin tracer plus clairement son chemin sous l'aile de son nouveau Premier secrétaire. Dès son élection, Driss Lachgar avait promis de ne ménager aucun effort pour renforcer les rangs du parti et son union malgré le vent de colère qui a soufflé très fort auprès de certains militants, dont des figures connues du parti de la Rose. Désapprouvant son élection à la tête du parti, Ali Bouabid a été le premier à annoncer son départ, alors que d'autres comme Mohamed El Gahs ont refusé catégoriquement un retour à la gestion du parti. Et dans cette ambiance électrique, le candidat malheureux, Ahmed Zaïdi, a estimé que son parti a subi « des pressions externes ». Après avoir perdu au deuxième tour, Zaïdi a déclaré, quelques jours après l'élection, que son concurrent avait bénéficié d'un soutien étranger et d'appels au vote en sa faveur au sein du parti. La balance n'a pas été équitable, aux yeux de Zaïdi, qui a, ensuite, dirigé ses accusations vers le ministère de l'Intérieur estimant que ce dernier a joué contre son camp lors des élections du Premier secrétaire. Des dysfonctionnements, Zaïdi en dénombre certains mais tient à souligner qu'il ne compte tout de même pas saisir la justice. Zaïdi dit agir pour le bien du parti et pour le respect des principes et ne cherche aucunement à lancer des procédures en justice.