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Les tomates de la colère | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 19 - 11 - 2012

Touchés par la crise, les producteurs espagnols accusent les exportateurs marocains de tomates de dumping. Ces exportations ne représentent que 5% de la demande globale européenne, mais elles ont bénéficié d'un quota supplémentaire de 32 000 tonnes sur 5 ans. Chose qui n'a pas plu de l'autre côté de la Méditerranée.
Ahmed Ouayach : « Les Espagnoles veulent nuire aux exportations de tomates marocaines qui ne représentent que 5% de la demande globale européenne ».
La FEPEX (Fédération espagnole des producteurs exportateurs de fruits et légumes) vient de sortir un communiqué fracassant, où elle tire à boulets rouges sur ses partenaires marocains. Selon elle, les exportations marocaines de tomates constituent une grande menace pour les agriculteurs espagnols et l'activité agricole européenne en général. Après avoir soulevé l'argument quantitatif et celui des normes phytosanitaire, voilà que la FEPEX s'attaque à un autre volet touchant à l'accord agricole récemment signé entre le Maroc et l'UE: Le prix. « Les exportateurs marocains ne respectent pas le prix d'entrée minimum pour les tomates. Celui-ci a été établi dans le nouvel accord d'association sur les échanges agricoles entre les pays d'Afrique du Nord et de l'Union européenne, entré en vigueur le 1er Octobre. Le prix en question représente 46,10 euros pour 100 kilos, mais si le prix à l'importation se situe au-dessous de ce niveau, les importateurs doivent payer un droit de douane de 29,80 euros par 100 kilos, afin d'éviter les importations à bas prix qui innondent le marché » explique la Fédération. Toujours selon la même source, la valeur des importations depuis le 1er novembre est inférieure à 42,40 euros pour 100 kilos avec un minimum historique de 36 euros pour le même poids, ce qui devrait déclencher un paiement de droits de douane. Et par ricochet, entraîner l'Espagne dans une crise sans précédent.
Des accusations sans fondement
Mais qu'en est-il réellement ? « Nous sommes habitués à ce genre de sorties médiatiques de la FEPEX, lorsque les producteurs sont impactés par les difficultés du marché. Ils s'en prennent à notre activité pour nuire à notre image. Nous déplorons amèrement ce genre de manœuvres. Nous avons toujours tendu la main aux espagnols, mais apparemment ce n'est pas réciproque » s'insurge de son côté Ahmed Ouayach, Président de la Comader (Confédération marocaine de l'agriculture et du développement rural). Selon lui, les arguments lancés par les Espagnols sont infondés. « Il faut rappeler que cette fédération a déjà agi de la sorte en remettant en cause la qualité de nos tomates. Ils nous ont accusés de ne pas respecter les normes phytosanitaires. La commission européenne a entamé des contrôles sur les produits des deux pays et il s'est avéré que les tomates espagnoles présentaient plusieurs dysfonctionnements contrairement aux nôtres » ironise sur un ton amer Ouayach. D'ailleurs, ce n'est pas à la FEPEX de juger ou d'accuser une partie, mais à l'Union Européenne. Et cette dernière, rappelons-le, a signé l'accord agricole avec le Maroc récemment. « Nous avons cru qu'une fois l'accord de libre échange signé avec les Européens, les Espagnols arrêteraient ce genre de sorties et entameraient une politique basée sur la transparence et la coopération. Malheureusement, ce n'est pas le cas » regrette le Président de la Comader.
Pourquoi vouloir accélérer l'accord de pêche dans ce cas ?
Du côté de la FEPEX, tous les moyens sont bons pour nuire à l'image du Maroc. « Je ne vois pas pourquoi ils cherchent à tout prix à casser notre image et les relations qui ont toujours été bonnes entre les 2 pays voisins. Nous sommes dans des échanges à deux axes. Les Européens exportent beaucoup de produits chez nous, comme les céréales. Ce que nous exportons ne représente qu'une partie infime de la demande européenne » poursuit Ouayach.
De plus, les Espagnols n'exercent un lobbying que dans des questions qui les arrangent et défendent leurs intérêts sans se soucier de la politique de voisinage ou des règles de transparence et de coopération. Une contradiction a d'ailleurs été observée, lors des dernières sorties médiatiques des associations professionnelles espagnoles pour l'accélération de l'accord de pêche avec le Maroc, parce qu'ils y trouveront leur compte, mais en parallèle, ils veulent nuire aux exportations de tomates marocaines qui ne représentent que 5% de la demande globale européenne…
La Fepex brandit la carte du chômage…
La FEPEX appelle la Commission Européenne à exiger un contrôle douanier plus draconien sur les prix d'entrée. « Le volume élevé des importations et des prix bas ont conduit à un effondrement du marché, menaçant la viabilité de la production de tomates » s'indigne la fédération espagnole qui s'alarme du taux de chômage de 35% frappant la région productrice de tomate. Un taux qui, selon elle, pourrait continuer de grimper si la Commission Européenne ne fait rien pour stopper «le dumping marocain».
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