Paris, lundi 29 octobre 2012, 11h30. Sous un ciel partiellement ensoleillé, des badauds curieux passent devant la brasserie Lipp, 151 boulevard Saint-Germain. Cette célèbre brasserie abrite aujourd'hui encore tout le monde politique, journalistique, littéraire et artistique que compte la Ville-Lumière. Dans ce même lieu avait été enlevé l'un des plus grands leaders du mouvement tiers-mondiste [...] Paris, lundi 29 octobre 2012, 11h30. Sous un ciel partiellement ensoleillé, des badauds curieux passent devant la brasserie Lipp, 151 boulevard Saint-Germain. Cette célèbre brasserie abrite aujourd'hui encore tout le monde politique, journalistique, littéraire et artistique que compte la Ville-Lumière. Dans ce même lieu avait été enlevé l'un des plus grands leaders du mouvement tiers-mondiste Mehdi Ben Barka, il y a tout juste 47 ans. Ce lundi 29 octobre 2012, en fin de journée, à 18 heures, l'association de défense des droits de l'Homme au Maroc (ASDHOM) a organisé un rassemblement pour réclamer toute la vérité et pour que la lumière soit faite sur l'enlèvement et l'assassinat de Mehdi Ben Barka. En quête de vérité et de justice, la famille de la figure emblématique des socialistes marocains ne lâche pas prise. Elle veut que soient déclassées les archives avec tous les documents estampillés “secret défense". Chose qui n'a pu être faite ni du temps du gouvernement Jospin en France, ni durant la période de l'alternance conduite par El Youssoufi au Maroc. Le 29 octobre est aussi un jour particulier pour les proches de Houcine El Manouzi. Ce même jour de l'an 1972, le jeune Houcine, âgé de 29 ans, mécanicien d'avion, militant syndicaliste, et membre de l'Union nationale des forces populaires (UNFP) avait été enlevé à Tunis. Même si la responsabilité de l'Etat avait été reconnue suite au travail effectué par l'Instance Equité et Réconciliation (IER), la famille du disparu attend toujours la poursuite des investigations pour l'élucidation du meurtre de Houcine El Manouzi. * Tweet * *