Le Maroc a finalement surclassé le Mozambique 4-0 à Marrakech, lors du match retour du dernier tour des éliminatoires de la CAN 2013. La victoire a permis aux poulains de Rachid Taoussi de se qualifier pour la CAN de 2013, en janvier prochain. Des techniques bien maîtrisées, un jeu époustouflant et une victoire amplement méritée! Le peuple voulait 3-0, il a eu un 4-0. A croire que Marrakech réussit bien à l'équipe nationale. Après le 4-0 face à l'Algérie, c'était au tour des Os Mambas du Mozambique de s'incliner sur le même score. Une belle victoire, qui a empoisonné le parcours des « Serpents venimeux » et permis aux Marocains de décrocher le ticket pour l'Afrique du Sud. C'était quitte ou double ce samedi pour l'équipe et ses supporters. À pied, en moto, en voiture, les inconditionnels de l'équipe nationale se sont dirigés tôt vers le stade, pour soutenir leurs joueurs. L'enjeu était de taille : gagner par trois buts d'écart pour se qualifier à la CAN sud-africaine. Le Mozambique n'avait besoin que d'un but pour crucifier le Maroc. Rachid Taoussi, pour son premier match officiel, a pu gagner le pari. Il y a certes eu des erreurs tactiques, des actions ratées mais l'entraîneur savait ce qu'il faisait. Dans des séquences de jeu, il a pu séduire sur le plan tactique. « Dans le football moderne, tous les joueurs participent en attaque et en défense. Nous avons joué avec un schéma tactique de 4-4-3 et dans ce cas les latéraux, qui sont d'une aide précieuse, peuvent devenir un support pour l'attaque. Pour que l'attaquant de pointe ne soit pas isolé, il lui faut de l'appui. La preuve, Berrada a pu marquer un but lors de son passage comme deuxième attaquant en soutien à El Arabi » comme l'explique le coach, tout souriont lors de la conférence d'après-match. Ne pas s'enflammer Taoussi a dû faire face à plusieurs obstacles notamment le vent, mais il a su gérer l'enthousiasme du Mozambique mené par l'allemand Gert Engels. L'entraîneur national a certes respecté l'équipe adverse, mais a pris toutes ses dispositions en cas de riposte des « serpents venimeux ». « Le Mozambique est une équipe expérimentée. Les joueurs avaient un moral au top au début, puisqu'ils arrivaient avec un avantage de deux buts. Il fallait que nous prenions garde en défense pour ne pas creuser l'écart. Nous avions préparé plusieurs scénarios pour donner, à chaque fois, un nouveau souffle à notre attaque, surtout avec la fatigue qui allait toucher l'adversaire » a-t-il précisé. Taoussi était confiant. Avant le début du match, il pénètre compagnie de ses poulains et faisait déjà des signes de victoire. Ce premier succès donnera certainement des ailes à toutes les composantes de l'équipe, mais le staff technique demeure réaliste. « C'est notre premier match. Nous ne pouvons pas nous projeter vers le futur. Nous avons des objectifs, mais nous avons également beaucoup de travail à faire. Il ne faut pas s'enflammer. Ce qu'il faut à présent, c'est préparer l' équipe pour la Coupe d'Afrique » a confié Walid Regragui, adjoint de Taoussi Belhanda furieux « Concernant le geste de Belhanda, Younes est venu après et m'a salué. Je lui ferais des remarques mais pas de blâme. Il faut surtout qu'on évite cela au futur. Belhanda est jeune mais il reste un grand joueur, qu' il faut encourager ». Ce sont les phrases du coach national à propos de Younes Belhanda, le numéro 10 de l'équipe nationale. Ce dernier était sorti furieux après son remplacement par Amrabat. Il avait pris la route des vestiaires avant que regragui ne le rattrape et le ramène vers le banc de touche. Sur le visage du footballeur, on pouvait lire l'incompréhension face à ce changement. Mais Taoussi avait encore eu raison. Amrabat a pu déstabiliser la défense du Mozambique. Sa force de pénétration était sans pareil. Tel un « Buldozer », Nourdin Amrabat était implacable et son effort fut couronné par un joli but. Le quatrième à la 94e. A noter que le Mozambique a terminé le match à dix, après l'expulsion de son capitaine Hobo Alemiro. Assaïdi, le déclic Oussama Assaïdi est Oussama Assaidi. Egal à lui-même. Irremplaçable. Sur le flanc gauche, son emplacement favori, il a fait des merveilles. Dès son entrée en jeu, l'équipe s'est métamorphosée. La deuxième période est devenue plus animée, plus dangereuse pour le Mozambique. Les Os Mambas ont encaissé trois buts lors de cette mi-temps. Assaïdi a su faire la différence : ses contrôles de balle, ses accélérations, ses passes, ses déviations(…) tout fut un délice pour le menbreux public. Salahdine Akkal, le sociétaire des FAR, qui joue dans le même poste, n'était pas très percutant lors de la première mi-temps. Assaïdi n'était pas le seul point positif du match, il faut aussi rendre à El Arabi ce qui appartient à El Arabi. Son cas était particulier. Le public a demandé son changement à plusieurs reprises. Mais Taoussi n'a pas écouté les voix des gradins, heureusement d'ailleurs. le jeune homme a certes manqué deux occasions franches de but, mais a su créer la zizanie au sein de la défense du Mozambique, avant de marquer le troisième but, celui de la qualification, à la 84e. El Arabi a rassuré les visages crispés et dissipé, avec son but, les craintes d'une autre élimination. * Tweet * *