…Hakim Benchemmass a demandé notamment au nom du PAM à Abbas El Fassi de prendre les mesures qui s'imposent afin de protéger le pouvoir d'achat des Marocains. De même qu'il a rappelé l'absence de lois défendant les consommateurs et les petits agriculteurs des spéculateurs. Du social, le président du groupe PAM à la Chambre des conseillers a sauté à la politique en soulignant que la politique du gouvernement obéit à l'agenda électoraliste de sa principale composante. Allusion bien entendu à l'Istiqlal de Abbas El Fassi. «C'est de la surenchère politicienne qui s'inscrit dans le cadre de la confrontation politicienne que se livrent le PAM et l'Istiqlal. Evoquer l'affaire Annajat n'est pas une actualité qui peut faire objet d'un point d'ordre», assure Abdelilah Hallouti, conseiller à la deuxième Chambre sous les couleurs de l'UNTM, le bras syndical du PJD. Hallouti fait référence à l'article 128 du statut interne du Parlement qui donne toute la latitude aux présidents des groupes de prendre la parole pour informer le Conseil sur un sujet d'actualité. Mardi, durant son intervention, Hakim Benchemmass a usé à maintes reprises de la «démission du gouvernement» de ses responsabilités. Prévisible. Le ton de Benchemmass s'inscrit en droite ligne avec les orientations de la direction du PAM. Les trois derniers communiqués du bureau du Conseil national du parti du Tracteur ont dénoncé «la mauvaise gestion du gouvernement» des suites des inondations qu'ont connues des régions du Maroc, notamment le Gharb et le Souss : des «tergiversations et retards (ont été) enregistrés dans le traitement des répercussions des inondations que connaissent plusieurs régions de notre pays». Et de critiquer «le secours des sinistrés», les mesures entreprises par l'équipe de Abbas El Fassi afin de les «désenclaver», de même qu'il a appelé le gouvernement à «la remise des infrastructures et des plans futurs pour éviter que ce genre de catastrophe ne se reproduise». De même qu'ils ont soulevé «les lacunes qui marquent l'action du gouvernement notamment dans le traitement qu'il réserve à des dossiers sociaux et économiques», chose qui «contribue à perdurer l'absence de paix sociale». Mardi, durant son intervention, Hakim Benchemmass a usé à maintes reprises de la «démission du gouvernement» de ses responsabilités pour parler de l'inaction de l'équipe de Abbas El Fassi face à la flambée des prix des produits de consommation. Une expression qui ne peut qu'alimenter davantage les spéculations sur une éventuelle motion de censure que le PAM pourrait lancer.