C'est un appel direct que celui lancé par le Premier ministre malien, Cheikh Modibo Diarra, mardi au siège des Nations Unies à New York. Diarra a sollicité le soutien du Maroc pour la mise en œuvre d'une stratégie de sortie de crise dans son pays, y compris au sein du Conseil de sécurité. Cheikh Modibo Diarra lors de son entretien avec Moulay Rachid au siège de l'ONU à New York. Cet appel a été lancé par le Premier ministre malien suite à un entretien avec le prince Moulay Rachid en marge des travaux de la 67e session de l'Assemblée générale des Nations Unies. Cet entretien s'est déroulé, selon l'agence MAP, en présence de Taib Fassi Fihri, Conseiller du souverain, Saad Dine El Otmani, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, ainsi que de Mohamed Loulichki, représentant permanent du Maroc à l'ONU. Le Maroc doit «s'engager plus» au Sahel «Alors que la situation s'enlise au Mali où les mouvements terroristes déstabilisent le pays, le Maroc apparaît comme un acteur qui a sa carte à jouer pour sortir le pays de ce bourbier», rapporte le site d'information français Atlantico. Ce dernier par la voix du spécialiste du monde arabe et de l'Islam Charles Saint-Prot précise que rien ne peut se faire sans le Maroc qui est totalement impliqué dans la lutte antiterroriste et «a les compétences nécessaires et une vision claire et sans équivoque, ce qui n'est pas le cas de tout le monde», souligne Charles Saint-Prot. Hier, une réunion sur le Sahel s'est tenue sous la direction du Secrétaire général Ban Ki-moon à New York et qui devait notamment nommer un envoyé spécial pour le Mali. Pour rappel, le président malien de la transition, Dioncounda Traoré et le Premier ministre Cheikh Modibo Diarra ont officiellement demandé aux Nations unies une résolution validant une attaque armée contre les groupes armés affiliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui contrôlent le Nord-Mali. Le Maroc s'était jusque là opposé à toute intervention sur le terrain, tout comme l'Algérie d'ailleurs, même si notre voisin s'active en coulisses pour contrer tout rôle du royaume au Mali. Alger réfuterait la présence de troupes occidentales et surtout un déploiement des soldats des Forces armées royales marocaines aux portes de Tamanrasset. * Tweet * *