L'Union des Syndicats UMT des Transports et la Fédération internationale des ouvriers du Transport (ITF) ont organisé samedi à Casablanca une rencontre avec la presse pour faire le point sur l'arrestation des syndicalistes Said El-Hairech et Mohamed Chamchati. Lors de la conférence de presse organisée samedi à Casablanca, les représentants de l'UMT et de l'ITF ont demandé la libération immediate des deux inculpés Said-El-Hairech et Mohamed Chamchati étaient les absents les plus présents lors de cette conférence de presse. Leur ombre a quasiment plané tout au long des discussions. Acte symbolique : deux sièges vides leur ont été réservés pour la circonstance. Dans son allocution, Ibrahim Qarfa secrétaire de l'Union Marocaine du travail (UMT) a balayé d'un revers de la main les accusations portées à l'encontre de leurs deux syndicalistes, car « ils n'ont fait que leur travail syndical ». A le croire, les priorités se trouvent ailleurs. Il demande à l'Etat de prendre des dispositions pour «assurer les salaires des anciens travailleurs de l'ex société Comanav-Comarit pour une durée de 5 ans à compter de la privatisation, comme le stipule la loi ». Durcir le ton De son coté, la Fédération internationale des ouvriers du transport appelle le gouvernement marocain à remettre en liberté les deux inculpés. « Ces arrestations de syndicalistes risquent de ternir la réputation du Maroc connu pour le respect des droits de l'homme », a déclaré David Cockroft secrétaire général de l'ITF, avant de rappeler que « c'est l'ITF qui lui avait demandé d'aider les équipages abandonnés après la cessation d'activités de la société de ferries Comarit-Comanav. » Cette affaire a fini de prendre une dimension internationale. David Cockroft informe que l'ITF s'est entretenu avec les ambassadeurs du Maroc basés à Londres et en Australie pour essayer de décanter la situation. Aussi, Ibrahim Qarfa a révèlé que « l'UMT n'a cessé d'entreprendre des démarches auprès du Chef fu gouvernement et du ministre de la Justice » depuis le début de cet épisode judiciaire. Selon le leader de l'UMT les deux prévenus ont été une nouvelle fois entendus par le procureur général auprès de la Cour d'Appel de Rabat le 18 septembre dernier et qu'ils devront bientôt être édifiés sur leur sort. Pour rappel, les syndicalistes Said-El-Hairech secrétaire général du Syndicat national des dockers professionnels et assimilés des ports du Maroc affilié à l'UMT, par ailleurs président du Comité régional Monde arabe de l'ITF et Mohamed Chamchati secrétaire général du Syndicat des marins marocains séjournent à la prison de Salé depuis leur arrestation le 16 juin 2012 par la police judiciaire dans l'affaire Comanav. Ils sont accusés de « constitution d'une bande criminelle, en vue de saboter des structures, des ports et des bateaux, atteinte à la sécurité de l'Etat, divulgation de secrets professionnels et entrave à la liberté de travail. » * Tweet * *