Salé accueille du 17 au 22 septembre la 6e édition du Festival International du Film de Femmes de Salé, promesse de regards croisés et d'horizons contrastés. Eclairage. Les membres du jury de cette 6e édition du Festival international du film de femmes de Salé. Emotion, tel est le maître mot qui a relevé l'efficience de cette 6e édition du Festival International du Film de Femmes de Salé. Une manifestation qui célèbre le 7e art féminin, et qui contribue notamment à asseoir le rayonnement culturel de Salé, où les Slaouis, heureux de voir leur ville sous les feux des projecteurs, jouent totalement la carte des festivités. Il est plus de 20 heures, lundi 17 septembre, l'entrée du cinéma Hollywood est prise d'assaut par les nombreux habitants, venus massivement accueillir leurs stars nationales : le réalisateur Mohamed Tazi, la cinéaste Selma Bargach, les comédiens Hicham Bahloul, Amal Tamr, Mohamed Choubi, le cinéaste Hassan Benjelloun, Driss Chouika, le comédien Driss Roukhe, le réalisateur Yassine Fenane, foulant tour à tour le tapis rouge déroulé, pour l'occasion et se prêtant volontiers aux demandes des photographes, les mitraillant de leurs flashs, au pied des marches. Une fois à l'intérieur de la salle de cinéma, l'effervescence est toujours palpable. Comédiens, cinéastes de l'ancienne et la nouvelle école de cinéma marocain se saluent chaleureusement et échangent encore un long moment, alors que les organisateurs s'empressent de parer aux dernières effets qui parachèvent cette cérémonie d'ouverture, déjà retardée : rien ne presse, on est à l'heure artistique. Et le 6e Festival International du Film de Femmes de Salé, a un goût particulier, quasi virginal, il ouvre en cette rentrée la valse des futurs festivals cinématographiques qui s'emboîteront le pas, au fil des villes et des mois, Tanger, Marrakech, Tétouan, Agadir, Khouribga, pour dessiner les contours d'une belle cartographie entièrement consacrée à ce noble et périlleux art. Aujourd'hui, faire un film, tient presque du miracle tant les financements sont de plus en plus réduits en peau de chagrin en Europe, en Afrique et bien au-delà. Les co-productions transversales de cette dernière décennie le prouvent ainsi que les opus, en complétion officielle lors de ce festival. Ce sont ensuite, les hommages, chargés de souvenirs et d'une grande émotion, qui ponctuent cette cérémonie. Réda Benjelloun, directeur des programmes documentaires de la chaîne 2M, prononce un discours particulièrement poignant, à la mémoire de son amie, la regrettée, Nouzha Drissi, Fondatrice, productrice et directrice du FIDADOC. « (...) Une femme passionnée, qui a œuvré pour que les vertus du film documentaire soient reconnues au Maroc. Elle aimait dire, cette personne a une belle âme (sic) ». Réda Benjelloun, a également rappelé l'implication et l'engagement jamais démenti des amis, des fidèles de Nouzha Drissi et de son festival international de documentaire, qui se tient depuis quatre ans à Agadir, tels que Hicham, Adil, Hassania. Sans ce vénérable trio, le 4e FIDADOC aurait été sacrifié. L'actrice égyptienne Taisseer Fahmy. Femme, film et talent A suivi un second hommage, rendu à la comédienne et activiste égyptienne Taisseer Fahmy, manifestement ravie de recevoir un trophée, saluant son parcours. Quant au bouquet féminin indispensable, figure emblématique du jury de cette sixième édition, nul doute qu'il incarne une image forte du septième art dans le monde. Présidée par Aruna Vasudev, l'une des plus importantes personnalités du cinéma asiatique. Titulaire d'un doctorat en cinéma, elle est la présidente-fondatrice du NETPAC (Réseau pour la promotion du cinéma asiatique) et la fondatrice du Cinefan, le Festival du cinéma asiatique à New Dehli en 1999. Aruna Vasudev, est accompagnée d'autres membres : Selma Bargach, cinéaste marocaine, Abeer Sabry, comédienne égyptienne, Ounie Lecomte, réalisatrice sud-coréenne, Myriam Mezieres, comédienne et réalisatrice, Fanta Régina Nacro, réalisatrice et productrice, Burkina Faso et Fatemeh (Simin) Motamed Arya, comédienne iranienne. Au menu de la programmation des films présentés en compétition officielle du 17 au 22 septembre, figurent « Androman... De sang et de charbon » de Az Larabe Alaoui (Maroc), «Asmaa» d'Amr Salama (Egypte», «Djeca» (Les Enfants de Sarajevo) d'Aïda Begic (Bosnie Herzégovine), « Hanezu » de Naomi Kawase (Japon), « Ingrid Jonker de Paula Van der Oest (Pays Bas), « La» Dernière Piste » de Kelly Reichard (Etats-Unis), « L'amour et rien d'autre » de Jan Schomburg (Allemagne), « Le secret de l'enfant fourmi » de Christine François (France-Bénin), « L'enfant d'en-haut » d'Ursula Meier (France-Suisse), ‘portrait au crépuscule » d'Angelina Nikonova (Russie), « Rânia » de Roberta Marques (Brésil) et enfin, « Violetta s'en est allée au ciel » d'André Wood (Chili, Argentine). Thématique commune ? Nouvelles lignes narratives ? Révolution filmique comme les Tarentino, Fassbinder, Borges ? Verdict et happy end le 22 septembre prochain. * Tweet * *