Mohamed Yatim a été reconduit à la tête de l'Union nationale du travail au Maroc. Il a remporté haut la main la présidence de ce syndicat par une majorité très confortable: 565 voix contre seulement 9 voix pour Abdelilah Hallouti, membre de la Chambre des conseillers. Au-delà de cette victoire, l'UNTM n'a pas réussi à s'affranchir complètement de la tutelle combinée du PJD de Benkirane et sa matrice le Mouvement unicité et réforme de Mohamed Hamdaoui. D'ailleurs, les deux hommes se sont adressés aux 1.000 congressistes qui ont pris part aux travaux du 5e congrès de l'UNTM le week-end dernier. Dans son allocution, le président du MUR a ouvertement évoqué les liens qui unissent son mouvement et au PJD et à l'UNTM. De son côté, Benkirane a profité de la tribune qui lui a été offerte pour rappeler la forte relation entre son parti et la centrale de Mohamed Yatim. Voilà qui contredit les prétentions exprimées par le même Yatim sur la volonté de son syndicat de redéfinir sa relation avec le PJD et le MUR. L'indépendance syndicale se trouve encore une fois otage des calculs politiques et dans le cas de l'UNTM de la mainmise religieuse du MUR. De quoi donner raison à certaines personnes qui avaient claqué dans le temps la porte de l'UNTM.