L'organisation onusienne appelle les dirigeants africains à prendre les mesures appropriées pour favoriser l'émergence des villes vertes qu'elle juge cruciales pour la sécurité alimentaire sur le continent. Dans un rapport publié en fin de semaine dernière, l'Organisation des Nations-Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) appelle à favoriser l'émergence des villes vertes en Afrique. Intitulé «Développer des villes plus vertes en Afrique », ce document est le premier rapport sur l'horticulture urbaine et péri-urbaine sur le continent (c'est-à-dire les jardins potagers de l'habitation, de l'école, de la communauté et du marché, qui produisent fruits et légumes dans et autour des villes). L'organisation onusienne s'appuie sur des enquêtes et études de cas réalisées dans 31 pays à travers le continent et formule des recommandations sur la façon dont les villes peuvent mieux se préparer à faire face à la demande sans cesse croissante de produits alimentaires et d'autres commodités de base. Force est de souligner qu'en Afrique, plus de la moitié des citadins vit dans des bidonvilles. Selon certaines estimations, plus de 200 millions de personnes vivent avec moins de 2 dollars par jour, et les enfants pauvres des villes sont autant que les enfants pauvres des régions rurales susceptibles d'être atteints de malnutrition chronique. «Le défi de la réalisation Faim zéro, dans lequel tout le monde serait bien nourri et tous les systèmes alimentaires résilients est aussi urgent dans les villes africaines que dans les zones rurales», a expliqué Modibo Traoré, le sous-directeur général de la FAO et responsable du Département de l'agriculture et de la protection du consommateur, dans la préface dudit rapport. La FAO cite des enquêtes montrant qu'entre 2010 et 2030, la population urbaine de l'Afrique subsaharienne devrait doubler, passant de 300 à 600 millions. Prendre des mesures adéquates La FAO exhorte donc les dirigeants du continent à prendre des mesures adéquates. « Les décideurs africains doivent agir maintenant pour guider l'urbanisation de son niveau actuel non durable vers des villes saines et plus vertes capables de garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle, un travail décent et des revenus, ainsi qu'un environnement sain pour tous les citoyens », a précisé le rapport. La publication cite des enquêtes montrant qu'entre 2010 et 2030, la population urbaine de l'Afrique subsaharienne devrait doubler, passant de 300 à 600 millions. Le Programme de la FAO pour l'horticulture urbaine et périurbaine aide les villes à assurer, tout au long de l'année et à un coût abordable, un approvisionnement constant en produits frais qui répondent aux besoins nutritionnels des populations. Le dit programme vise, en somme, la promotion de la culture maraîchère en général dans un rayon de 30 kilomètres du centre-ville. La FAO appuie également les mesures aidant les ménages à faible revenu en milieu urbain à « cultiver en propre» en vue d'améliorer la qualité de leur alimentation, d'économiser de l'argent pour couvrir d'autres besoins, et de tirer des revenus de la vente des excédents de leur production. * Tweet * *