…Forcer les notables à être présents est tout sauf une sinécure. La 2e Chambre est le fief par excellence des notables, une caste qui s'accommode peu des règles et statuts des institutions et autres partis politiques. Chose qui se traduit sur le terrain par les multiples changements de couleurs politiques dans les deux Chambres du Parlement et même dans les Conseils des villes. C'est le revers de la médaille de la course effrénée des partis politiques aux notables. Dans ce contexte, les amener à être présents dans les débats et notamment lors des fameuses questions orales n'est pas une partie de plaisir. C'est même une initiative qui n'est pas sans conséquences politiques. Une source à la Chambre des conseillers assure que Biadillah est gêné par les chaises vides. Force est de constater que, jusqu'à preuve du contraire, l'absentéisme est la norme au Parlement. L'examen des lois n'attire guère les élus, seule une poignée de conseillers répondent présent. Pour mémoire, le Code de la route de Karim Ghellab a été approuvé en séance plénière à la Chambre des conseillers par seulement 38 voix pour et deux abstentions et aucune opposition. En somme, ce sont 40 honorables conseillers qui ont daigné prendre part aux opérations de vote d'une loi qui intéresse des millions de Marocains.