En attendant le Barça le 28 juillet, le Raja a joué mardi contre les Basques de l'Athlétic Bilbao. Le match s'est soldé sur un score net de 3-1, en faveur des Verts. Le onze de Fakhir a fait des merveilles lors de cette rencontre. Le milieu de terrain, guidé par Chtaibi, a été impeccable. « Ce qui importe le plus dans ce genre de match, ce n'est pas le résultat mais le niveau que notre équipe montrera. Mais j'espère que le Raja l'emportera 1-0 ». Mohamed Naciri, le directeur du club des Verts était loin du compte. Trois buts à un, le score est éloquent. Le Raja a montré une forme exceptionnelle en recevant l'Athlétic Bilbao, l'équipe finaliste de l'Europa League et la Copa del Rey. La faute à qui ? Selon des joueurs basques, « l'humidité et la chaleur ». Il ne faut pas le nier, il faisait chaud, mais le Raja a été largement supérieur. La politique de recrutement de Mohamed Boudrika, le président, a porté ces fruits. Enfin, pour ce match. L'entraineur, M'hamed Fakhir, s'est bien préparé, a fait tourner son effectif, et a gagné l'entraineur chilien de Bilbao, Marcelo Bielsa dit El Loco. « Illusion for some... Reality for us » Le onze de Fakhir a fait des merveilles lors de cette rencontre. Le milieu de terrain, guidé par Chtaibi, a été impeccable. Récupération de balles, passes décisives, le public a apprécié. Les Olés des 80 000 rajaouis l'ont bien démontré. Justement, ce public surprend à chaque fois. Le tifo de la soirée a été une réussite. En accédant à la pelouse, des joueurs de l'Athlétic se retournaient pour admirer le chef d'œuvre. Chadli, le nouvel entraineur des gardiens de but du Raja a été applaudi, Fakhir également. Metouali le revenant, qui était en compagnie de sa petite fille, a été salué longuement. Le public n'a pas cessé de scander le nom de Yassine Salhi. Ce dernier quittera le club pour s'envoler pour les Emirats Arabes Unis. Le match a été l'occasion également de présenter les deux nouvelles recrues du club : Abdelftah Boukhris en provenance du FUS et Hamza Abourazouk, du MAS. Ces derniers ont fait le tour du stade pour saluer le public présent. Ce début de saison a été marqué par un recrutement massif du Raja. Le public a tenu à rappeler que ces achats sont une réalité en écrivant en anglais : « Illusion for some...Reality for us » (Illusion pour certains...la réalité pour nous, NDLR). Mohamed Naciri, Directeur général du club du Raja. « Nous cherchons l'oiseau rare » Que représente pour vous ce genre d'évènement ? Cela montre une nouvelle stratégie, celle de faire évoluer le football et le travail effectué dans ce sport. Il ne suffit pas de recruter de bons joueurs, de réunir les bonnes conditions de travail mais il faut développer également la culture footballistique. Les composantes des équipes doivent s'ouvrir sur de nouveaux horizons tels des clubs internationaux ainsi que des matchs amicaux à un niveau élevé car si le niveau est élevé, le public suivra certainement. Les joueurs vont se sentir spéciaux, les cadres techniques doubleront d'efforts pour essayer d'atteindre un niveau supérieur, les dirigeants essaieront de fournir plus d'efforts pour être à la hauteur des espérances du public. L'initiative d'organiser de tels matchs aura certainement un effet positif et sur le football national et sur le Raja qui aspire à s'exporter sur un plan mondial. L'Athlétic Bilbao forme ses propres joueurs et ne recrute pas hors du pays basque, contrairement au Raja qui a recruté plusieurs joueurs cette année. Les verts peuvent-ils faire comme Bilbao ? Premièrement, Bilbao n'est pas une école exemplaire. C'est une école parmi tant d'autres. Chaque école a sa propre politique de formation qu'elle soit positive ou négative. Le Raja est un club marocain et dans le football national, vous avez des choix limités. Si vous cherchez le leadership, il faut réunir les conditions idéales pour cela, dont les ressources humaines. Nous ne nions pas que nous souffrons d'un manque au niveau des centres de formation et l'absence d'un encadrement qui nécessite des infrastructures de bonne qualité, c'est pour cela que nous essayons de palier avec les recrutements et chercher l'oiseau rare qui sera comme une compensation de ce manque. Vous avez un public avide de bons résultats, vous ne pouvez pas le convaincre que vous cherchez juste à animer la Botola. Le Raja, ainsi que les grandes équipes telles le MAS, les FAR, le Wydad et le MAT… ces clubs n'ont plus maintenant qu'une langue à parler, celle de la victoire. Il vous faut donc, pour réussir cela, une équipe homogène et une vision d'avenir. Il n'y a pas de mal à ce que ces clubs achètent des joueurs de qualité, surtout que nous recrutons des joueurs de notre Botola. Le profit sera double. Acheter des joueurs prêts, c'est une bonne chose mais en parallèle, il faut construire l'équipe et trouver la relève. L'équipe doit avoir une stratégie de formation, que ce soit au niveau des infrastructures ou des sources de financement stables. Vous êtes directeur du Raja, en quoi consiste votre rôle ? Je m'occupe du côté administratif du club avec d'autres collègues connus pour leur implication tels Said Bouzarwata. Ces gens, je les côtoie depuis des années, je les connais depuis l'époque où je m'occupais de la direction technique du GNF. Quand j'ai quitté le groupement national en 2009, j'ai pris les rênes techniques de plusieurs clubs tels Tétouan, le Moghreb de Fès et maintenant je suis au Raja pour coordonner et faire aboutir tous ces grands projets qu'a entamés le président du club.