Football. Alavés et l'Athletic Bilbao font les beaux jours du football basque. Les deux clubs sont parmi les six premiers de la Liga. Ces résultats sont dus, en grande partie, au tempérament, un peu typique, des Basques. Le football basque traverse une période d'euphorie. Deux équipes sont à l'origine : Alavés, la révélation de l'année dernière et l'Athletic Bilbao qui fait un retour exceptionnel. L'équipe finaliste de la dernière coupe de l'UEFA, actuellement 6e au classement de la Liga, a fait cavalier seul durant toute la première quinzaine de décembre. L'Athletico Bilbao, 5e au championnat, a fait des débuts sensationnels, les meilleurs de son histoire. Si les écrits témoignent de la naissance du premier club en Espagne à Huelva, en Andalousie, les Basques ont leur propre fierté. Ils ont été les premiers à importer le football d'Angleterre en raison des liens industriels entre les îles britanniques et le pays Basque. Et pour preuve, l'Athletic Bilbao (1898) a soufflé sa centième bougie avant le Barça (1899) ou le Real Madrid (1902). Et ce n'est pas un hasard si l'on retrouve trois clubs basques, plus un club navarrais (Osasuna), en première division. Le petit poucet deVitoria, capitale du pays Basque, occupe, actuellement, la sixième place du championnat avec un match en retard. Le coach Juan Manuel Esnal «Mané» n'aime pas enc-aisser de buts. Sa devise : la rigueur défensive. Même avec un des plus petits budgets de la Liga, «Mané» a réussi à mettre en place une équipe compétitive, en recrutant de bons éléments et en revalorisant des joueurs peu chers. Au sein de son effectif, il compte, aussi, sur des joueurs comme les Néerlandais Jordi Cruyff et Richard Witschge. Il a même déniché de nouveaux talents, tel l'international espagnol Oscar Tellez et la révélation argentine Fabricio Coloccini. A ce stade, Alavés est devenu le concurrent direct du plus ancien des clubs basques, l'Athletic Bilbao, entraîné par le Français Luis Fernandez de 1996 à 2000. Après deux années indignes des couleurs basques, l'équipe a refait une santé grâce, notamment, au retour du grand Jupp Heynckes. Malgré la politique adoptée par l'Athletico et qui consiste à n'engager que des Basques, l'Allemand a réussi, tout de même, a enregistré de bons résultats depuis le début de la saison. Ces performances sont dues, en grande partie, au bon retour du buteur-maison, Ismael Urzaiz, et l'infatigable, Joseba Etxeberria. Sans oublier, les vertus du club, l'amour du maillot, la combativité et la solidarité.