Cette semaine a été riche et intense en termes de visites de hauts responsables espagnols au Maroc. Une manière de réitérer leurs engagement envers le Maroc mais également de bénéficier de l'essor économique du Maroc en ces temps de crise. José Manuel Garcia-Margallo, a réitéré, mercredi 20 juin à Rabat, le soutien de son pays à une solution pacifique et négociée à la question du Sahara. Les récentes visites des responsables espagnols au Maroc ont démontré le soutien espagnol au royaume sur plusieurs questions politiques. Ils ont également confirmé et affirmé la volonté commune des deux voisins d'aller de l'avant pour l'essor du pourtour méditerranéen et ce en traitant ouvertement des questions sensibles notamment celle relative au Sahara. Ainsi le ministre espagnol des Affaires étrangères et de la coopération, José Manuel Garcia-Margallo, a réitéré, mercredi 20 juin à Rabat, le soutien de son pays à une solution pacifique et négociée de la question du Sahara. « L'Espagne soutient une solution pacifique, durable et acceptable par toutes les parties à la question du Sahara et ce dans le cadre du respect des résolutions des Nations Unies », a affirmé le chef de la diplomatie espagnole, lors d'une conférence conjointe avec son homologue marocain, Saad Dine El Othmani. Ce dernier a par la suite affirmé que, « Le Maroc et l'Espagne sont déterminés à développer leurs relations à tous les niveaux. Les deux pays entretiennent des relations excellentes et séculaires, qui ont connu un développement remarquable avec l'avènement du nouveau gouvernement ». Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération marocain a tenu à rappeler que la visite au Maroc du chef de la diplomatie espagnole intervient dans le cadre des préparatifs à la prochaine Haute commission mixte, prévue le 12 septembre prochain à Rabat et qui constituera l'occasion d'une rencontre entre les chefs du gouvernement des deux pays pour la signature d'une série de conventions. Pour l'ouverture des frontières entre le Maroc et l'Algérie El Othmani a, par ailleurs, relevé que ses entretiens avec son homologue espagnol ont porté notamment sur les moyens de promouvoir les relations politiques et la concertation bilatérale au niveau des organisations internationales, mais aussi sur le renforcement des programmes de coopération économique et culturelle et la situation de la communauté marocaine établie en Espagne. Sur un autre registre, l'ambassadeur d'Espagne à Rabat, Alberto Navarro Gonzalez a affirmé mercredi 20 juin lors d'un entretien accordé à 2M que « L'Union européenne souhaite voir le projet de l'Union maghrébine concrétisé bientôt, au service de la stabilité et de la prospérité de la région », avant d'ajouter que « L'UE souhaite un grand Maghreb uni, un marché beaucoup plus large qui apportera un plus à la stabilité et à la prospérité des pays comme le Maroc et l'Algérie ». L'ambassadeur regrette en effet que les frontières entre le Maroc et l'Algérie demeurent fermées. « Nous voyons de près ce qui se passe entre le Maroc et l'Algérie et nous savons, en Europe, quels sont les avantages d'avoir une ouverture, d'avoir une région de libre-échange de personnes, de biens, de services et de capitaux », a déclaré Gonzalez. Le coup de gueule de Toledano Sur le volet économique, les données pour les premiers mois de 2012 montrent une augmentation de plus de 20 % des exportations espagnoles vers le Maroc. Une bonne nouvelle pour les entreprises espagnoles qui trouvent au Maroc un véritable relais de croissance en ces périodes de crise. D'ailleurs, lors du 7e Forum d'investissement et de coopération entrepreneuriale Maroc-Espagne, les hommes d'affaires espagnols sont venus nombreux pour développer les relations d'affaires avec leurs homologues marocains. Pour José Manuel Soria, ministre espagnol de l'Industrie et de l'énergie, le secteur prioritaire est sans conteste l'énergie et en particulier les énergies renouvelables. Toutefois, cette affirmation reste à tempérer à en croire les propos de David Toledano, président de la Fédération marocaine des matériaux de construction (FMC). Lors de l'inauguration du marché Bativert hier jeudi 21 juin à Casablanca, Toledano a regretté que l'Espagne ne fasse pas d'effort sur ce volet et qu'au contraire, elle montre des signaux d'essoufflement. « Aujourd'hui, plusieurs entreprises espagnoles opérant dans les énergies renouvelables sont en difficulté et plus du tiers des employés dans le secteur a été licencié. Ceci sans oublier la baisse de 45 % des subventions accordées par le gouvernement et qui affectent considérablement la compétitivité des entreprises espagnoles », a déclaré Toledano. * Tweet * * *