Leur alliance étant désormais consommée, le RNI et l'UC passent à l'étape suivante. Et elle risque de faire des mécontents. Maâti Benkaddour en fait partie. L'ancien président de la deuxième Chambre pourrait perdre son titre de président du groupe parlementaire du RNI à la même chambre. «Rien n'a encore été décidé», explique Abdellah Firdaous membre du Bureau politique de l'UC. Mais cela ne saurait tarder. Le fait est qu'un accord tacite, entre les deux formations ,veut que chacune d'elles assume la présidence d'un groupe parlementaire. Et, selon la même source, «la logique veut que le RNI, qui fait partie de la majorité gouvernementale, garde la présidence du groupe à la première Chambre. Les députés de la première Chambre étant plus proche de la gestion de la politique publique. Cela d'autant que le président du groupe est amené à participer à la conférence des groupes parlementaires des partis de la majorité». C'est donc en toute logique que Rachid Talbi Alami garde son poste de président. Chaoui Belassal perd donc son poste à la tête de celui de l'UC. Ce qui, en suivant la même logique, permet d'avancer que Driss Radi, actuel président du groupe UC à la deuxième Chambre chapeautera les deux groupes unis. Le groupe formé par deux partis (66 députés et 49 conseillers), «est actuellement en phase finale de son organisation. Nous avons programmé plusieurs réunions à partir de cette semaine. Les résultats définitifs de ces concertations et la méthodologie du travail (notamment les votes) des deux groupes seront rendus publics incessamment», explique le dirigeant de l'UC. Pour le moment, les deux formations guettent les réactions des autres partis politiques quant à la prochaine élection du futur président de la première Chambre. Officiellement, aucune personnalité des deux partis ne s'est portée candidate au poste, laisse-t-on entendre. Une fois ces élections passées, l'UC, auparavant parti de l'opposition, décidera de la posture à adopter. Certains observateurs estiment qu'il devrait voter pour le gouvernement. «Nous n'avons encore rien décidé en ce sens. Il faut préciser toutefois, que nous n'avons pas toujours voté contre le gouvernement. Nous avons soutenu de nombreux textes qu'il a proposés parce que nous les avons jugés utiles», précise Abdellah Firdaous. De plus, le dirigeant UC tient à préciser que «même l'USFP qui est membre de la majorité a choisi de pratiquer un soutien critique au gouvernement. Pourquoi il n'en serait pas autant pour nous ?». La session du printemps, qui démarre ce vendredi, le montrera certainement.