Les 27 pays membres de l'UE se sont accordés pour relancer l'Union européenne par la croissance au moment où le vieux continent est frappé de plein fouet par la crise de la dette. La chancelière allemande, Angela Merkel, et le président français, François Hollande, lors du sommet de Bruxelles mercredi. Relancer l'Union européenne par la croissance, tel est l'impératif sur lequel les 27 dirigeants de l'UE se sont accordés à l'issue du sommet de Bruxelles. Le dîner de travail a duré plus de cinq heures pour les participants à ce conseil informel à 27 et a marqué la première participation du nouveau président français, François Hollande, déterminé à imposer le thème de la croissance sur la scène européenne sur fond de crise en Grèce. « La réunion visait à préparer le Conseil européen des 28 et 29 juin qui devrait, si le travail est fait en ce sens, préparer un Pacte de croissance qui pourrait être un pas supplémentaire à ce qui s'est jusqu'à présent construit », a déclaré François Hollande lors d'une conférence de presse. Les discussions, qui se sont terminées tard dans la nuit du mercredi à jeudi, portaient notamment sur la création d'euro-obligations, qui pourraient selon François Hollande contribuer à la relance de la croissance. Berlin pas favorable Cependant, l'Allemagne est opposée à cette idée. « Les euro-obligations ne contribuent pas à relancer la croissance », a affirmé Angela Merkel avant le début des travaux. Cette position aussi partagée par la Finlande, les Pays-Bas ou encore la Suède, pour qui ces eurobonds n'inciteraient pas les pays fragiles à la « vertu budgétaire ». Toutefois, arrivé avec la ferme intention de promouvoir la création de ces euro-obligations, ou eurobonds, qui sont des outils pour parvenir à une forme de mutualisation des dettes au sein de la zone euro, François Hollande n'y a pas renoncé en dépit des réticences de Berlin. Le président français a aussi réclamé que la perspective des euro-obligations soit inscrite au menu de l'Union européenne en vue du sommet des 28 et 29 juin. Son idée a d'ailleurs bénéficié de nombreux soutiens, dont notamment celui de la Commission européenne, qui avait été la première à promouvoir cette idée, et aussi celui du président du Conseil italien Mario Monti. L'OCDE et le FMI ont, pour leur part suggéré que les euro-obligations pourraient bénéficier à la zone euro en crise. * Tweet * * *