Selon le Haut commissariat au plan, le taux d'inflation ressort à 0,7 % au mois d'avril 2012 en hausse annuelle de 1,2 %. Une aggravation qui porte à croire que le consommateur est tenu de revoir ses calculs pour arrondir ses fins de mois à l'approche du mois sacré de Ramadan et de la saison estivale. L'indicateur d'inflation sous-jacente, qui exclut les produits à prix volatiles et les produits à tarifs publics, aurait connu au cours du mois d'avril 2012 une hausse de 0,6 % par rapport au mois d'avril 2011. Au cours du mois d'avril dernier, le taux d'inflation ressort à 0,7 % en hausse de 1,2 % en glissement annuel, selon le Haut commissariat au plan (HCP) qui vient de publier sa note mensuelle. Pour mémoire, l'indice des prix à la consommation s'est situé au mois de mars 2012 à 0,5 %. Une évolution qui rime parfaitement avec les résultats de l'enquête trimestrielle de conjoncture auprès des ménages (cf. www.lesoir-echos.com) portant à croire que le panier de la ménagère est invité à flamber à coup de hausses prévues pour les prochains mois des prix alimentaires. D'autant plus vrai que le consommateur est tenu de revoir ses calculs pour arrondir ses fins de mois à l'approche du mois sacré de Ramadan et de la saison estivale. Les retombées de la vague de sécheresse sur l'agriculture doublées de celle de chaleur à l'origine du pic historique en matière de consommation électrique enregistré au 16 mai (5.080 MW) ne sont pas en reste. Ce qui ne manquerait pas de grever les budgets avec des dépenses plus ou moins lourdes. Surtout lorsqu'on sait que 41 % des dépenses de consommation des Marocains sont alloués à l'alimentation. Sur la foi du HCP, l'accentuation de l'inflation au cours du mois d'avril est due à l'élévation de 2,6 % de l'indice des produits alimentaires et de 0,1 % de celui des produits non alimentaires. La chute historique des prix des communications comme le montre clairement l'abaissement de son indice de l'ordre de 16,1 % explique en gros les variations enregistrés au niveau des produits non alimentaires. Cette chute -bien que l'effet tarde concrètement à se faire ressentir, d'après bon nombre de consommateurs- est confirmée d'ailleurs par le régulateur. Selon les derniers chiffres de l'Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT), le revenu moyen par minute (ARPM) concernant le segment mobile s'est déprécié de 22% glissant ainsi de 0,83 DH (Hors taxe)/min à 0,65 entre fin mars 2012 et l'année d'avant. Idem pour l'ARPM du segment fixe. Ce dernier est tombé de 0,97 DH HT/min à 0,86 DH HT, soit une diminution annuelle de 11 %. « Quant à la baisse annuelle de la facture moyenne mensuelle par client Internet, elle a été de 34 % s'établissant à 55 DH HT par mois et par client au premier trimestre 2012 (contre 83 DH à fin mars 2011). Pour l'Internet 3G, cette facture moyenne a fléchi de 39 % contre 4 % pour celle de l'Internet ADSL », note-t-on. La baisse affichée des prix de communication n'ira sans doute pas jusqu'à soulager le budget du chaland. D'autant que la conjoncture économique suscite bien d'inquiétudes. Un taux de croissance à seulement 2,2 % au terme du premier trimestre 2012 donne le ton déjà. À l'origine de cette décélération significative, la perte sèche de 11,7 % de la valeur ajoutée agricole en variation annuelle. Toujours selon le HCP, l'indicateur d'inflation sous-jacente, qui exclut les produits à prix volatiles et les produits à tarifs publics, aurait connu au cours du mois d'avril 2012 une hausse de 0,6 % par rapport au mois d'avril 2011. Voilà un signe fort que l'augmentation prévue des prix alimentaires en ligne aussi avec le renchérissement des cours des matières premières sur la marché mondial ne passerait pas sans laisser d'impact sur le pouvoir d'achat des ménages. Ceci tout en sachant que la facture céréalière est subventionnée par l'Etat. Autre élément, les céréales absorbent 18 % du budget de consommation. * Tweet * * *