François Hollande a pris ses fonctions de président de la République française, hier, devenant ainsi, le septième président de la Ve République. Situation oblige, le nouveau chef d'Etat français s'est envolé, pour son premier voyage à l'étranger, pour Berlin où il a rencontré la chancelière allemande Angela Merkel. L'ex et le nouveau président et leurs compagnes, hier à l'Elysée. François Hollande est devenu le 24e chef d'Etat de la République française. «À compter de ce jour, vous incarnez la France, vous symbolisez la République, vous symbolisez les valeurs la République et vous représentez l'ensemble des Français », a solennellement déclaré, hier, le président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, lors de la cérémonie d'investiture. François Hollande est donc officiellement devenu le septième président de la V° République. Le socialiste élu à l'issu de la Présidentielle du 6 mai dernier a pris ses fonctions après la passation de pouvoir avec l'ex-chef d'Etat Nicolas Sarkozy, sous le signe de la sobriété. À 57 ans, François Hollande, 24e président de la République française, entre à l'Elysée pour son quinquennat, dans un contexte assez difficile, marqué par la crise de la dette qui frappe le Vieux continent. Après près de 35 minutes d'entretien en tête-à-tête, Nicolas Sarkozy main dans la main avec son épouse Carla Bruni-Sarkozy a descendu le tapis rouge jusqu'à sa voiture, avec laquelle il a quitté la cour d'honneur du palais présidentiel. « En ce jour où je suis investi de la plus haute charge de l'Etat, j'adresse aux Français un message de confiance. Nous sommes un grand pays qui, dans son histoire, a toujours su affronter les épreuves », a déclaré le président français lors de son premier discours. « Redresser la France dans la justice, ouvrir une voie nouvelle en Europe, contribuer à la paix du monde. Je mesure le poids des contraintes auxquelles notre pays fait face. Mais je l'affirme ici, il n'y a pas de fatalité dès lors qu'une volonté commune nous anime et que nous mobilisons pleinement les forces de la France », a-t-il souligné. Urgences Et les défis sont vraiment immenses pour le nouveau chef de l'Etat. Chômage des jeunes, renégociation du pacte budgétaire européen, situation de la Grèce dans la zone euro, autant de dossiers urgents qui figurent déjà sur l'agenda de François Hollande et son gouvernement. Preuve de cette urgence, François Hollande s'est rendu, hier, après la cérémonie d'investiture, à Berlin pour son premier voyage à l'étranger. Un dîner de travail entre la chancelière allemande Angela Merkel, opposée à la renégociation du pacte budgétaire, et le nouveau chef de l'Etat français, qui a permis aux deux dirigeants d'ajuster les points de vue afin de prendre un bon départ. Car, il y a encore quelques mois, la chancelière allemande, très favorable à Nicolas Sarkozy, avait refusé de recevoir François Hollande alors candidat du Parti socialiste. Cependant, le chef de l'Etat français garde néanmoins espoir quant aux futures négociations. « En ce jour, bien des peuples – et d'abord en Europe – nous attendent et nous regardent. Pour surmonter la crise qui la frappe, l'Europe a besoin de projets, elle a besoin de solidarité, elle a besoin de croissance. A nos partenaires, je proposerai un nouveau pacte qui alliera la réduction nécessaire des dettes publiques avec l'indispensable stimulation de l'économie », a déclaré, hier, François Hollande lors de son premier discours à l'Elysée, promettant une nouvelle voie en Europe. Pour accompagner la nouvelle équipe dans ses objectifs, le Mouvement des entreprises de France (Medef) s'est dit « impatient de travailler avec le nouveau gouvernement ». « Nous sommes impatients de commencer à travailler avec le nouveau gouvernement et impatients aussi de définir avec les organisations syndicales l'agenda social des semaines à venir », a affirmé la patronne du Medef, Laurence Parisot, sur BFM TV. * Tweet * * *