La Grèce n'a toujours pas de gouvernement pour conduire les réformes qui s'imposent, plus d'une semaine après les Législatives du 6 mai. Le président grec, Carolos Papoulias, (au milieu) avec les leaders des trois principaux partis politiques lors d'une rencontre lundi à Athènes. Plus d'une semaine après les législatives du 6 mai, la Grèce n'a toujours pas de gouvernement. Les principaux partis politiques sont toujours à la traîne pour trouver une coalition avec les autres partis. La formation de la gauche radicale, Syriza hostile aux plans d'austérité, et les socialistes du pasok, plutôt favorables à la rigueur, ont échoué dans leurs respectives initiatives. une situation qui pourrait conduire les grecs, une nouvelle fois, aux urnes. Compte-tenu de la situation, le chef de l'état, Carolos Papoulias, a tenté hier de jouer sa dernière carte en proposant un gouvernement de technocrates. le président grec s'est d'ailleurs dit effrayé par l'instabilité politique due aux tractations infructueuses des principaux partis. Il a, de même, invoqué des mises en garde du Premier ministre sortant, Lucas Papademos, du gouverneur de la banque de Grèce et du ministre des Finances sur « l'état des réserves financières du pays et le danger d'écroulement du système bancaire si les retraits continuent du fait de l'insécurité que la situation politique crée chez les citoyens ». Le risque de sortie de la zone euro L'objectif de Carolos Papoulias est d'arracher un accord des leaders politiques afin de mettre sur pied un gouvernement composé de personnalités non politiques qui aurait le soutien d'au moins 151 députés sur les 300 que compte le Parlement grec. le chef de l'état a jusqu'à jeudi, jour d'installation des nouveaux membres de l'Assemblée nationale, pour convaincre les principaux partis politique de son idée. alors que les débats sur la sortie ou non de la Grèce de la zone euro se multiplient, ces derniers jours, au sein des institutions européennes, cette situation, si elle perdure, risque de peser dans la balance. Force est de noter que le produit intérieur brut (PIB) de la Grèce s'est contracté de 6,2 % au premier trimestre 2012, après une contraction de 7,5 % au quatrième trimestre 2011, sur un an, selon les premières estimations rendues publiques, hier, par l'Autorité des statistiques grecques. en mars, la Banque de grèce avait mis en garde contre le risque d'une récession en 2012 pire que prévue, avec une chute du PIB alors estimée à 4,5 %. * Tweet * * *