Amina Lemrini El Ouahabi prend les rênes du Conseil supérieur de la communication audiovisuelle, instance délibérante de la HACA. Nawfel Raghay cède sa place à Jamal Eddine Naji, à la tête de la direction générale de la communication audiovisuelle. Le duo El Ouahabi-Naji devra se pencher sur des dossiers urgents, comme celui des cahiers des charges des sociétés nationales de l'audiovisuel. Remaniement à la tête de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA). Jeudi dernier, le Souverain a nommé Amina Lemrini El Ouahabi, présidente du Conseil supérieur de la communication audiovisuelle, instance délibérante de la HACA. Elle prend ainsi les rênes de cette institution constitutionnelle de régulation du paysage audiovisuel en remplacement à Ahmed El Ghazzali. Amina Lemrini El Ouahabi est une militante chevronnée de la gauche. Ancienne membre du Conseil Consultatif des Droits de l'Homme (CCDH), elle était l'un des fondateurs de l'Association Démocratique des Femmes du Maroc (ADFM) et de l'Organisation Marocaine des Droits de l'homme (OMDH). Son engagement pour l'émancipation de la femme est sans faille. Titulaire d'un doctorat d'Etat en sciences de l'éducation, Amina Lemrini s'est intéressée de près des questions de l'enfance. Elle est auteur d'un guide pédagogique sur l'éducation aux droits des enfants et de la publication « L'image de la femme dans le discours scolaire », parue dans l'édition Le Fennec en 1994. Le rappel à l'ordre du Souverain Autre nouvelle nomination à la tête de la Direction générale de la communication audiovisuelle, organe administratif et technique de la HACA. Nawfel Raghay cède sa place à Jamal Eddine Naji, un expert de la communicatiuon audiovisuelle. Jamal Eddine Naji est professeur de journalisme et de sciences de la communication à l'Institut supérieur de l'information et de communication (ISIC) de Rabat. Il compte à son actif plusieurs publications dans le domaine dont Les droits de l'Homme dans la presse marocaine entre 1989 et 1994, « Citoyens et média : guide pratique pour un dialogue entre citoyens et média », publié par l'Unesco en 2006, Le journalisme maghrébin au féminin , en 2007, et Citoyens et média , produit en coopération avec l'Organisation marocaine des droits de l'Homme (OMDH) dont il est membre fondateur.Ces nouvelles nominations interviennent suite à la polémique qu'ont suscitée les nouveaux cahiers des charges de la Société nationale de radiodiffusion et de télévision (SNRT) et de la SOREAD-2M. Un véritable bras de fer a opposé les dirigeants de ces entreprises publiques et le ministre de la La HACA a été également pointée du doigt pour ces nouveaux textes »et «la légèreté avec laquelle cette instance a traité les cahiers des charges, en donnant son aval sans débat en 24 heure». Une durée jugée insuffisante ces nouveaux cahiers des charges. Des observateurs voient d'ailleurs en ces nouvelles nominations royales une au respect du pluralisme linguistique, culturel et politique de la société marocaine». L'article 165 de la Constitution dit clairement que « La Haute Autorité de la communication audiovisuelle est une institution chargée de veiller au respect de l'expression pluraliste des courants d'opinion et de pensée et du droit à l'information, dans le domaine de l'audiovisuel ». La polémique a atteint une telle ampleur que le souverain est intervenu pour y mettre un terme. Les cahiers de charges en attente L'affaire a été soumise au Gouvernement. Elle a été à l'ordre du jour du Conseil de Gouvernement du 10 mai, qui a décidé la prorogation de l'application des cahiers des charges actuels des deux sociétés du pôle public de l'audiovisuel jusqu'à la publication des nouveaux au Bulletin officie, mais après l'introduction des modifications qui s'imposent. L'annonce a été faite jeudi dernier par le ministre de la Communication, Mustapha El Khalfi, qui a tenu à préciser que cette décision a été prise suite à une recommandation de la commission ministérielle chargée des cahiers des charges, élue une semaine plus tôt.