La création des entreprises au Maroc n'a cessé d'augmenter au cours de ces dernières années mais, parallèlement, la fermeture des sociétés a suivi le même trend, de manière plus prononcée. Un prêt qui va être accordé par la Banque Mondiale permettra de renforcer le dispositif de la CCG d'octroi de crédit aux entreprises. A partir de cette année, la concurrence serait très rude entre entreprises industrielles nationales et les produits importés à 0 taxes depuis l'Union Européenne. A fin d'y faire face, l'Etat avait déployé un programme de mise à niveau accordant à ces entreprises des prêts financiers à faible coût visant l'amélioration de la compétitivité de l'entreprise ou le redéploiement stratégique des entreprises désirant se repositionner sur leurs marchés. En dépit de cette mesure et tant d'autres, le taux de mortalité des entreprises ne cesse d'augmenter. Entreprises en danger D'après les données d'Inforisk, société spécialisée en informations et technologies au Maroc depuis plus de 10 ans, filiale de Finaccess, si en 2008 pour 8,6 sociétés créées en moyenne 1 société mourrait, ce rapport est de 7,5 entreprises créées pour 1 qui ferme en 2011. Autrement dit, ce sont 3567 entreprises qui ont fermé leurs portes contre 2894 en 2008. A l'origine de cette croissance du nombre de fermetures, la filiale de Finaccess souligne entre autres «la dégradation des délais de paiement, malgré des efforts en terme de législation, qui s'est traduite par une augmentation des créances en souffrance chez les banques. Sans oublier l'impact de la crise extérieure, à ne pas sous-estimer malgré une croissance qui se maintient». Certes certains secteurs s'en sortent mieux que d'autres tel le cas du commerce et distribution, portés par la consommation intérieure, mais d'autres risquent d'accuser le coup. Il s'agit notamment des secteurs de l'industrie agro-alimentaire, chimiques ou encore BTP qui connaissent un ralentissement avec la crise immobilière sur certaines régions tandis que d'autres secteurs sont carrément à la traîne, à l'instar du textile eu égard son exposition à l'Europe. Toutefois, une bouffée d'oxygène pourrait y remédier et pallier au manque de liquidité dont souffrent les banques. En effet, le Maroc s'apprête à accepter un prêt de la Banque mondiale pour le développement des micro, petites et moyennes entreprises, sous la Facilité Régionale des Micro, Petites et Moyennes Entreprises (MPMEs) pour la Région du Moyen Orient et de l'Afrique du Nord. Le prêt, d'un montant de 50 millions de dollars sera utilisé pour allouer des fonds aux produits de garantie gérés par la Caisse centrale de garantie (CCG) et aura un effet de levier important..