Le Maroc se prépare à recevoir un prêt de 50 millions de dollars de la Banque Mondiale conditionné par une politique environnementale et sociale. La Banque Mondiale s'apprête à accorder un prêt de 50 millions de dollars au gouvernement marocain. Un prêt qui toutefois est soumis à condition. En effet, selon la dernière publication du ministère de l'économie et des finances, le Royaume du Maroc se prépare a recevoir ce prêt de la Banque mondiale pour le développement des micro, petites et moyennes entreprises, sous la facilité régionale des micro, petites et moyennes entreprises (MPME) pour la Région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord. Le prêt sera, donc, utilisé pour allouer des fonds aux produits de garantie gérés par la Caisse eentrale de garantie (CCG). Aussi, la CCG garantit à travers ces produits les prêts accordés par les établissements de crédit aux entreprises, et rembourse une partie des pertes subies par lesdits établissements en cas de non remboursement. Il s'agit pour le Maroc d'un levier important et représente des investissements globaux beaucoup plus élevés. Cependant, la banque mondiale pose des conditions à l'octroi de ce prêt. En effet, dans l'application de ses politiques environnementales, la Banque Mondiale doit s'assurer que ses prêts et investissements n'entraînent pas de dommages à l'environnement et aux communautés. Les prêts des établissements de crédit aux entreprises, couverts par la garantie de la CCG dans ce projet, sont soumis aux politiques environnementales de la BM suivant la politique opérationnelle sur l'évaluation environnementale (PO 4.01). En résumé, chaque prêt à une entreprise, garanti par la CCG sous le prêt des 50 millions de dollars du Projet, est soumis à la politique PO 4.01 pour la sauvegarde de l'environnement ou des communautés. Il est entendu que les petites et moyennes entreprises ont souvent peu ou n'ont pas d'impact négatif sur l'environnement, cependant, un mécanisme de revue, ou de triage environnemental est nécessaire pour s'en assurer, et le Cadre de gestion environnemental et social (CGES) en est l'instrument. Ainsi, l'emprunteur qui est ici le Royaume du Maroc, est tenu de préparer un CGES à la satisfaction de la Banque Mondiale. À cet effet, la CCG mettra en place une unité de gestion environnementale et sociale rattachée à la direction des engagements entreprises et ce, pendant toute la durée du projet. Par ailleurs, il est à noter que le projet est destiné à appuyer le secteur des micro, petites et moyennes entreprises au Maroc. Dans ce sens, selon les données de la CCG pour l'année 2011, les trois secteurs les plus importants garantis par la CCG sont les services à hauteur de 32%, l'industrie pour 22%, et les secteurs de l'éducation, de la santé et de l'action sociale pour 13%.