Du 11 au 13 mai, les Journées de la jeunesse marocaine (JJM 2012), qui en sont déjà à leur cinquième édition, reviennent à Paris pour mettre en avant l'engagement des jeunes marocains. Un événement initié par l'AMGE-Caravane, et qui se tiendra à la Maison du Maroc située au sein de la cité universitaire internationale. Durant ces trois journées, des jeunes marocains venus de toute l'Europe pourront échanger leurs expériences et leurs points de vue. Les étudiants marocains de France ont vu les projecteurs se braquer sur eux depuis un an maintenant. Principale cause de cette popularité non désirée, la circulaire Guéant (désormais ancien ministre français de l'intérieur) datant du 31 mai 2011, et qui rend difficile leur changement de statut d'étudiant à salarié. Une difficulté qui a provoqué le retour précoce de nombre d'entre eux sur leur terre natale. Une partie d'entre eux est derrière l'organisation d'un évènement qui prend chaque année un peu plus de galon. Organisées par et pour les jeunes, les Journées de la jeunesse marocaine (JJM) reviennent ce week-end (du 11 au 13 mai) à Paris pour une cinquième édition. Une jeunesse engagée « Après une quatrième édition placée sous le signe de l'audace, où la jeunesse a discuté et assumé son identité, les JJM 2012 mettront à l'honneur l'implication de la jeunesse dans sa société », précise l'AMGE-Caravane (Association des marocains en grandes écoles), organisatrice des JJM. Aborder l'engagement de la jeunesse vient à point nommé après l'année de soulèvement qu'a connu le monde arabe en 2011. Le Maroc n'a d'ailleurs pas dérogé à la règle, puisque le Mouvement du 20 février, principal soubresaut du Printemps arabe en terre marocaine, a été fondé par des jeunes. Durant ces trois journées, des jeunes marocains venus de toute l'Europe pourront échanger leurs expériences et leurs points de vue à travers les conférences-débats prévues. Ils seront aidés en cela par des invités venus tout droit du Maroc, des « fortes têtes », engagées pour la plupart dans le soutien apporté aux jeunes, et à leur participation dans la vie politique de leur pays. « Nous avons l'honneur d'accueillir des personnalités de renom de la scène politique et socio-économique marocaine telles que Chakib Benmoussa, Karim Tazi, ou encore Omar Balafrej », nous annonce Sophia Benamar, responsable communication et relations aux entreprises à l'AMGE-Caravane 2012. D'autres noms figurent au programme comme Azzedine Akesbi, ancien secrétaire général de Transparency Maroc, ou encore Said Hanchane, économiste et directeur de l'Instance nationale d'évaluation au Conseil supérieur de l'Enseignement. Des débats et des chants Les questions liées à la jeunesse ne seront pas pour autant les uniques sujets de discussions des JJM 2012. Les jeunes marocains veulent décortiquer l'actualité qui caractérise leur pays d'origine. Implosion de la cohésion sociale ? Manque de créativité des investisseurs marocains ? Les marocaines sont-elles prêtes pour la parité ? Autant de questions sur lesquelles se pencheront les invités, tous âges confondus. Une touche artistique sera également apportée aux JJM 2012, puisqu'une exposition d'art mettra en avant les œuvres de jeunes artistes marocains. Peintures, photographies, ou encore sculptures, seront entre autres exposées au grand public. Le week-end aux couleurs de la jeunesse fermera ses portes sur un concert de la chanteuse Nabila Maan. Une jeunesse qui évolue à travers les éditions Les Journées de la jeunesse marocaine (JJM) ont débuté en 2006. A l'origine, l'idée était de célébrer le cinquantenaire de l'indépendance du Maroc en mettant en avant sa jeunesse. Une première édition qui fut d'ailleurs placée sous le signe d'une « jeunesse qui pense son avenir ». Après deux ans d'absence, les JJM reviennent en 2009, pour cette fois-ci évoquer une « jeunesse investie ». Un an plus tard, la jeunesse fut « (im)pertinente », avant de se mettre à l'ère des nouvelles technologies en 2011. La dernière édition a en effet mis en avant la jeunesse « branchée », une jeunesse 2.0 qui fait entendre sa voix via le net. * Tweet * * *