L'AMGE-Caravane, Association des Marocains aux grandes écoles, a organisé à Paris les 15, 16 et 17 mai un colloque sous le thème «Les journées de la jeunesse marocaine (JJM 2009) ». A cette occasion, de nombreuses personnalités marocaines du monde l'économie, de la politique et des intellectuels ont été invitées à participer à des tables rondes dans le cadre de 5 conférences thématiques. Parmi les sujets retenus par les organisateurs figurait une conférence médias sur « Les jeux de la justice et de la presse ». Un débat qui a été animé par Nabil Benabdallah, ambassadeur du Maroc en Italie et ancien ministre de la Communication, Hamid Berrada, journaliste à Jeune Afrique, et Jamal Eddine Naji, enseignant à l'ISIC. Les jeunes Marocains qui ont assisté aux débats ont été choqués par l'image que les intervenants ont dressée de la presse marocaine : défaillance morale, absence de déontologie, sensationnalisme, etc. M. Benabdallah, qui a fait le déplacement à Paris, a remis la casquette de ministre de la Communication, un rôle dont il semble avoir du mal à se départir, pour fustiger les médias marocains. «J'ai tout voulu leur donner, mais ils se sont comportés d'une manière corporatiste. Sur le Code de la presse, nous avons buté sur trois peines privatives de liberté qu'ils n'ont pas voulu accepter», a-t-il dit avant d'ajouter : «Ils ont voulu tout avoir et, finalement, ils n'ont rien eu». Ce débat, suivi par une jeunesse marocaine qui ne connaît pas bien le secteur de la presse, a donné, en rupture avec la réalité, une très mauvaise image des médias marocains . L'absence de journalistes marocains, ou de leurs structures professionnelles, lors de ce type de débats, pour qu'ils puissent s'exprimer sur la question, rend ces débats peu déontologiques et à la limite de la mauvaise foi.