La campagne électorale en vue du premier tour de la Présidentielle en Egypte, prévue les 23 et 24 mai, a été officiellement lancée lundi. Ouverte officiellement lundi, la période de campagne officielle permet l'affichage sur les panneaux publics ou des temps d'antenne à la télévision. Elle s'arrêtera le 21 mai pour 48 heures, avant le premier tour les 23 et 24 mai. La campagne pour l'élection présidentielle égyptienne, prévue fin mai, s'est officiellement ouverte lundi, dans un climat dominé par la concurrence entre candidats islamistes et libéraux laïques. La période de campagne officielle permet l'affichage sur les panneaux publics ou des temps d'antenne à la télévision. Elle s'arrêtera le 21 mai pour 48 heures de « silence politique» avant le premier tour les 23 et 24 mai. Un second tour est prévu les 16 et 17 juin. L'armée, qui dirige le pays depuis la chute de Hosni Moubarak en février 2011, a promis de rendre le pouvoir fin juin au nouveau président, à l'issue de ce scrutin d'une ouverture inédite en Egypte, après des décennies d'élections-plébiscites largement boudées par les électeurs faute d'enjeu réel. Dans les faits, la campagne bat son plein depuis des semaines. Les rues sont déjà couvertes d'affiches et de banderoles, et de la Haute-Egypte au delta du Nil, les 13 candidats sillonnent le pays sans relâche. Le camp laïque est principalement représenté par Amr Moussa, un ancien ministre des Affaires étrangères de l'ancien régime qui a aussi dirigé la Ligue arabe jusqu'à l'année dernière. Ahmad Chafiq, le dernier premier ministre de Hosni Moubarak, qui a d'abord été écarté en raison de cette fonction sous l'ancien régime, a finalement été autorisé à se présenter. Côté islamiste, un dissident des Frères musulmans, Abdel Moneim Aboul Foutouh, a eu le soutien du principal parti salafiste, al-Nour, dont le candidat avait été rejeté par la commission électorale. La campagne bat son plein Cet appui de la formation fondamentaliste dope ses chances d'atteindre le second tour, mais risque de brouiller son image d'islamiste modéré. Les Frères musulmans présentent Mohammed Morsi, le chef de leur formation politique, le Parti de la justice et de la liberté (PLJ), qui détient déjà près de la moitié des sièges de députés. L'ouverture officielle de la campagne intervient en plein bras de fer entre l'armée et les Frères musulmans, qui réclament le limogeage du premier ministre Kamal al-Ganzouri, un cacique de l'ère Moubarak. Sur son site internet, la confrérie rapporte d'ailleurs que le pouvoir militaire va procéder à un remaniement du gouvernement dans les prochains jours.