Constitué d'une trentaine d'œuvres inédites de l'artiste, ce nouveau solo show de l'artiste marque son retour sur la scène artistique casablancaise. En effet, sa dernière exposition individuelle remonte à l'année 1999. Sa peinture et sa sculpture, qu'il qualifie souvent de peinture en trois dimensions,aux tableaux-sculptures ou toiles-volumes qui détournent de leur fonction initiale les matériaux et les formes. Avec naïveté et innocence, il crée des sculptures polychromes, et questionne notre rapport à la réalité et notre perception du temps, exploitant métal et plâtre et les enveloppant d'une toile en peinture acrylique. Pour l'artiste, le cercle est avant tout le symbole de la terre, la continuité, le cycle de la vie, le voyage, le cercle vicieux. « Mon travail représente souvent un être vivant qui cherche l'avenir, une planète meilleure, un monde plus coloré : un voyage au bout du monde pour échapper à quelque chose : pollution, misère ?» Depuis 30 ans son travail s'intéresse à l'écologie. « En réalité, tous ces animaux, ces plantes et même les objets, représentent une partie de l'humain, et souvent cet humain c'est moi. Ces êtres sont souvent plus des mots que des dessins. J'utilise l'animal ou la plante pour lui donner une autre dimension et pour créer une sorte de poésie visuelle ». Le travail de Ouazzani s'adresse, selon lui, à des « enfants adultes ». « Nous avons tous une partie de l'enfance en nous, même que nous le voulions ou non. L'imperfection est le côté humain de mon travail, et malgré des études académiques, mon travail reflète ma personnalité, mes idées et surtout ma spontanéité. J'ai toujours été attiré par tout ce qui est simple et spontané et c'est là où je retrouve ma vérité que je veux souvent transmettre aux autres »