Les préparatifs vont bon train pour les buzzs musicaux de l'été, mobilisant des happenings à échelle internationale tels que Mawazine, Les musiques sacrées de Fès, le festival Gnaoua aux côtés de pépites locales, fruits d'initiatives louables. Une saison haute en octaves, en bulles jazzy, en pépites populaires et festivités folkloriques, le tout avant le mois sacré du Ramadan en juillet. Nous avons concocté un tour d'horizon des buzzs qui seront bientôt dans nos villes. Avis aux festivaliers. Jazz in the city Le premier en date n'est autre que Jazzablanca, un festival qui plongera la ville frénétique dans une bulle jazzy, du 21 au 26 avril. La programmation inclut des artistes dont le vétéran Marcus Miller, compositeur et bassiste de jazz fusion, et grand compagnon de Miles Davis, le jazzman aguerri Billy Cobham, le survivant de la soul à la voix écorchée Charles Bradley, la percussionniste et chanteuse de fusion afro-cubaine et afro-américaine Natascha Rogers, la délicieuse Oum, la pétillante Olivia Ruiz et le groupe Trio of Oz. Suivra le Printemps musical des alizés à Essouira du 26 au 29 avril, précédant le tonitruant festival de Gnaoua en juin, et donnant la part belle à la musique classique. Compositeurs et voix puissantes s'élèveront sous la voûte céleste de la ville de Mogador, avec le duo David Grima qui interprètera des sonates des grands classiques de Beethoven et Franck, et le très attendu spectacle du pianistePascal Amoyel.La grosse machine, Mawazine Rythmes du Monde s'ébranlera le 18 mai et continuera les festivités jusqu'au 26 mai. Côté têtes d'affiche, des as tels Pitbull, Maria Carey, Scorpions, Lenny Kravitz enflammeront les sept scènes de ce géant de festival. Déferleront également Jimmy Cliff, LMFAO, Evanescence, Fire of Anatolia, DJ Abdel, et côté jazz oriental, le Libanais Ibrahim Maalouf. La musique marocaine sera représentée par Aziz Samhaoui et University of Gnawa, Mokhtar Somba, Alwane, Fnair, Five Stars Nasser Megri. La scène du Bouregreg, vivier des épices du Sud, sera investie, comme chaque année, par des icônes du continent noir tels que Manu Dibango, Magic System, Cheikh Lo, Calypso Rose. La 11e rendra hommage à trois artistes de la scène locale: Abdelghafour Mohcine alias Vigon, porte-drapeau du rock des années 60, Feu Mohamed Rouicha, virtuose de loutar, à qui son fils, Hamdallah, rendra hommage le temps d'un concert, et également le groupe Lemchaheb. Du 8 au 16 juin, rendez-vous avec le spirituel dans l'impériale Fès, où le Festival des musiques sacrés de Fès lèvera le rideau sur un cru toujours aussi éclectique. La 18e édition, placée sous le thème « réenchanter le monde », accueillera les deux vedettes du folk, l'Islandaise Bjork, explosive dans son dernier album « Biophilia » et l'Américaine Joan Baèz. La tête d'affiche version jazz sera assurée par le maître du saxophone Archie Shepp, grande figure du jazz et du blues noir américain. Le festival s'ouvrira sur un hommage au grand savant perse Omar Khayyâm dans une scénographie inédite du Franco-algérien Tony Gatlif, et s'animera avec le Forum de Fès et les Nuits de la médina, qui proposent un voyage initiatique dans les riads de Fès. Sacré mois de juin Suivra le festival Gnaoua, mastodonte dont s'enorgueillit le royaume depuis des décennies, vivier d'une musique populaire qui traverse les siècles, du 21 au 24 juin. La programmation de ce festival n'a pas encore été révélée, mais sera certainement un coup de maalem, comme à son accoutumée ! Jazz au Chellah, petite pause jazzy pour les mélomanes r'batis, savamment concoctée par les experts de la délégation française de l'Union européenne au Maroc, dont le directeur artistique n'est autre que le grand Majid Bekkas, se tiendra du 13 au 17 juin. Aucun détail jusqu'à présent concernant le Festival de Casablanca, ou le Festival de Timitar à Agadir, ou la grande messe du raï à Oujda, qui s'érigent depuis des années comme des incontournables de l'été musical, n'a filtré. Les pépites locales Au royaume, il n'y a pas que les vagues déferlantes, il y a aussi les festivals régionaux, dédiés aux musiques populaires, qui font la fierté des douars. Le 10e Festival de l'art du malhoun de Fès, placé sous le signe «Nostalgie à l'âge d'or», se déroulera du 26 au 28 avril avec la participation de célèbres orchestres. Citons également Les Estivales de Mohammedia du 30 juillet au 21 août 2012, qui deviennent cette année les Estivales internationales de musiques afro-urbaines de Mohammedia, qui célèbreront les tendances littéraires, scéniques et artistiques ayant été influencées par la mosaïque des cultures africaines. D'autres nouvelles suivront, au fil de cet été qui s'avère, une fois de plus, dénué de temps mort. Nous restons aux aguets.