La première coopération dans le secteur de l'enseignement supérieur sous l'ère Daoudi vient d'être signée avec… l'Algérie. Une ouverture des frontières scientifiques qui a été lancée hier, mardi, à l'occasion de la visite du ministre algérien de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Rachid Haraoubia. Pour rappel, ce dernier est au Maroc du 9 au 12 avril, pour rencontrer présidents d'universités et directeurs d'écoles marocaines, en vue de resserrer les liens dans ce domaine. Pont entre les pays arabes « Le monde arabe est en pleine mutation, et cherche les moyens de se développer davantage. Or l'enseignement supérieur est la base du développement, et doit devenir un pont reliant les pays arabes », introduit Lahcen Daoudi, ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres. Concrètement, en quoi consiste cet accord maroco-algérien ? Aux dires des deux homologues, algérien et marocain, ce partenariat vise principalement à encourager les échanges d'expérience entre les deux pays dans le domaine scientifique. « Aujourd'hui, on recense 1 868 enseignants algériens qui ont suivi un cursus universitaire au Maroc », annonce Rachid Haraoubia. Un échange qui ne disposait pas, jusque-là, d'une assise juridique bien définie. Ce qu'apporte justement l'accord signé hier. Echanges universitaires de 6 mois à 1 an Dorénavant, enseignants, chercheurs et étudiants algériens seront encouragés à passer des séjours d'études au sein d'universités marocaines, et inversement. « Ces séjours ne devront pas être de courte durée. Leur période variera entre six mois et un an, afin que l'apprentissage ait l'effet escompté », ajoute Lahcen Daoudi. Ce dernier s'est d'ailleurs engagé à réserver des places au sein des cités universitaires marocaines, aux étudiants algériens en séjour au Maroc. « Ils ne dormiront pas dans des hôtels », glisse-t-il au ministre algérien. En plus des échanges d'étudiants et d'enseignants, des rencontres seront également organisées dans les deux pays, en particulier au sujet de la recherche scientifique qui demeure le point faible des universités de la région. Les conventions de partenariat s'essoufflant parfois quelques mois après leur signature, un comité de suivi sera également mis en place, pour établir le bilan d'étapes de cet accord maroco-algérien. Après l'Algérie, Lahcen Daoudi a exprimé sa volonté de voir se concrétiser des partenariats du même type avec d'autres pays arabes, en particulier la Tunisie et la Mauritanie.