(Suite de la page Une) … Sous couvert d'anonymat, un député souligne que l'élection du président du Parlement «est un vrai passage pour Abbas El Fassi. Sa faible majorité risque l'implosion s'il ne parvient pas à gérer les conflits d'intérêts entre ses composantes. Le Premier ministre doit agir et réunir dans l'urgence les membres de sa majorité pour se mettre d'accord sur le nom d'un candidat unique». A une semaine de l'élection du président du Parlement, il semble que Abbas El Fassi opte pour le wait & see. Il prend son temps. Pour mémoire, le secrétaire général de l'Istiqlal avait réuni en octobre dernier sa majorité à la veille de l'élection du président de la Chambre des conseillers afin de soutenir Maâti Ben Kaddour, du RNI, en vain. C'est Biadillah, pourtant membre de l'opposition, qui a réussi la «prouesse» de rallier autour de sa candidature des voix de la majorité. «Il n'y a pas que Abbas El Fassi qui est dans une délicate posture. Salaheddine Mezouar, l'est également. Lâcher Mustapha Mansouri n'est pas sans conséquences politiques pour le nouveau président du RNI. Ce serait une défaite personnelle pour lui. Il a déjà perdu la présidence de la Chambre des conseillers, du coup il est dans l'obligation de soutenir Mansouri», précise notre interlocuteur. Entre temps, Radi multiplie les contacts. Concernant sa rencontre avec le secrétaire général du PJD, Mustapha El Khalfi, membre du Conseil national de la Lampe, déclare que «la réunion bilatérale entre Radi et Benkirane est une prise de contact positive en attendant la rencontre officielle entre les deux partis dont la date n'a pas encore été fixée». Même son de cloche, chez Lahcen Daoudi: «c'est juste une réunion informelle sans ordre du jour qui a eu lieu au domicile de Radi». Concernant l'élection du président du Parlement, Daoudi assure que «pour le moment aucun candidat de droite ni de gauche ne s'est manifesté».