Il y a une volonté commune d'aller de l'avant et cette visite n'est que le début d'un processus de concertation et de coopération entre les deux pays […] » dixit Saad Dine El Otmani lors de sa visite officielle à Alger au mois de janvier dernier. Cette coopération bilatérale dont faisait mention le ministre des Affaires étrangères vient d'être réaffirmée. Dorénavant, l'Algérie ne sera pas seul dans son projet d'intégration de l'Organisation mondiale du commerce. Elle pourra compter sur le concours du Maroc pour réaliser cet objectif. Selon Omar Hilale, ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'Office des Nations-Unies à Genève, « Le Maroc, en tant que pays voisin frère et partenaire avec l'Algérie dans l'Union du maghreb arabe, appuie fermement l'adhésion de ce pays à l'OMC ». Hilale a tenu ces propos lors de la dernière réunion du groupe de négociations de l'OMC qui s'occupe du dossier algérien. Si l'on en croit le diplomate marocain, l'intégration d'Alger dans le circuit du commerce international va renforcer « la présence des pays maghrébins au sein de l'OMC » mais aussi booster « l'interaction économique et commerciale entre les membres de l'UMA » pour leur permettre de « contribuer davantage à l'essor du commerce mondial. » La volonté de l'Algérie d'intégrer l'instance régissant le commerce mondial ne date pas d'aujourd'hui. Le projet a été présenté pour la première fois en 1987 mais les négociations ont réellement débuté en 2001. Ce retard est notamment dû à la réticence du gouvernement algérien quant à la libéralisation du secteur énergétique. Dynamique de coopération Depuis l'arrivée aux affaires du PJD, la coopération entre le Maroc et l'Algérie surfe sur une nouvelle dynamique. Un symbole et des actes corroborent cette vision. Fin janvier, le chef de la diplomatie marocaine a réservé sa première visite officielle à l'Algérie. Aussi, les deux voisins se montrent disposés à collaborer dans plusieurs domaines comme la pêche maritime, l'énergie, la jeunesse, etc. Le secteur médiatique n'est pas en reste. Le 27 mars 2012, la MAP et l'Agence APS ont paraphé un protocole d'accord pour des échanges d'informations, de multimédia et de technologies. Ce nouveau climat dans les rapports maroco-algériens coïncide aussi avec la volonté des dirigeants maghrébins de redorer le blason de l'Union du Maghreb arabe. Ils souhaitent s'engouffrer dans la brèche ouverte par le Printemps arabe pour impulser une nouvelle dynamique de collaboration entre les cinq pays membres de l'UMA.